RDC — Nord Kivu: Évaluation Rapide de Crise M23 (11 Juin 2024)

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DTM DRC, iomdrcdtm@iom.int
Language
French
Period Covered
Apr 30 2024
May 28 2024
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La partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC), en particulier au Nord-Kivu, est en proie à un conflit de plus en plus complexe et persistant. Ce conflit est caractérisé par la présence de divers groupes armés tels que le groupe M23, les Forces Armées Congolaises (FARDC) et leurs alliés respectifs. L'expansion des conflits pendant les six premiers mois de 2023 a entraîné un déplacement substantiel de civils, une forte augmentation de la présence des acteurs armés dans le Nord-Kivu et des dégâts humains et matériaux.

La population des agglomérations déstabilisées situées à cheval entre les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu a augmenté le nombre de déplacements. Malgré les appels généralisés en faveur d’une résolution pacifique du conflit de la part des acteurs régionaux et internationaux, les efforts conjoints pour faciliter le dialogue et négocier des cessez-le-feu ont régulièrement été perturbés.

Du 30 avril au 28 mai 2024, le contexte a été caractérisé par une expansion des combats dans le Nord-Kivu, avec l'utilisation de munitions lourdes causant des dégâts significatifs et des pertes en vies humaines dans les sites de déplacement autour de Goma et Minova dans la province du Sud-Kivu. Toutes les zones touchées souffrent d'une pénurie de ressources et d'opportunités économiques, ainsi que de l'insécurité causée par la prolifération des armes. Les affrontements se sont poursuivis à la fois dans les zones déjà contrôlées par le groupe M23 et dans celles contrôlées par le gouvernement et ses alliés.

Les récents affrontements spontanés sur plusieurs lignes de front ont affecté le territoire de Masisi dans les groupements de Mupfunyi-Shanga, Kamuronza, Bahali-Mokoto, Mupfunyi-Kibabi, et Mupfunyi-Matanda, le secteur d'Osso-Banyungu, et le territoire de Rutshuru dans les groupements de Mutanda et Kanyabayonga. Les populations locales, les personnes déplacées accueillies dans des familles d'accueil et les personnes récemment retournées ont été contraintes de se déplacer à nouveau ou d'effectuer des mouvements pendulaires.

Depuis le début de la crise, l’OIM par le biais de la matrice de suivi des déplacements (DTM) continue à mener une série d'évaluations rapides, y compris le suivi des urgences (EET/ERM), l'analyse des crises et enregistrement avec priorité de répondre aux besoins immédiats d'information en vue de comprendre la dynamique des déplacements et les besoins.

Ce rapport présente les résultats des évaluations menées dans les différentes zones de déplacement et de retour du 30 avril au 28 mai 2024