France — Enquête auprès de ressortissants étrangers déplacés d’Ukraine (Août-Décembre 2022)

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DTM Europe, DTMMediterranean@iom.int
Language
English
Location
France
Period Covered
Aug 01 2022
Dec 31 2022
Activity
  • Survey

Entre août et décembre 2022, l'OIM France a mené une enquête auprès des ressortissants de pays tiers (RPT) déplacés d'Ukraine en France. L'étude vise à recueillir des informations sur les profils, le parcours et les intentions des ressortissants non-ukrainiens qui ont fui l'Ukraine en raison du conflit armé. L'OIM France a collecté ces informations sur le territoire national, avec en particulier le soutien de quatre ONGs (Entraide Pierre Valdo, France Fraternités, Pottal Fii Bhantal France, Maison des Camerounais de France). Au total, 52 ressortissants étrangers déplacés d'Ukraine ont accepté de répondre volontairement et anonymement à l'enquête menée par le personnel de l'OIM (47 entretiens en personne et 5 par téléphone). Les résultats sont basés sur un échantillon de convenance, ce qui signifie que les résultats s'appliquent uniquement aux personnes interrogées dans le cadre de l'enquête, et non à la population générale

Synthèse : D'un point de vue sociodémographique, 71 % des RPT interrogés sont des hommes et 58% d'entre eux sont originaires d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale ; 73 % ont entre 18 et 30 ans. Environ 80 % des personnes interrogées sont étudiantes, dont 42 % inscrits en licence et 10 % en master. La moitié des RPT résidaient en Ukraine depuis au moins trois ans avant le début du conflit. 71 % ont déclaré être célibataires, et parmi les personnes mariées, près de la moitié le sont à des ressortissants ukrainiens. Environ 85 % des RPT ont voyagé avec des membres de leur famille ou des amis. Pour 73 % des interviewés, la France était la destination envisagée. Parmi eux, 40 % justifient leur choix par leur connaissance de la langue française. Les personnes interrogées ont indiqué avoir fait face pendant le voyage à différentes difficultés, dont l'extorsion, la coercition, les menaces ainsi que le stress (environ 70 %). Plus de 50 % des RPT ont déclaré avoir subi de la discrimination, de la xénophobie et du racisme, en particulier lors du passage de la frontière pour quitter l'Ukraine. Les RPT ont fait état de besoins immédiats en matière d'obtention de permis de séjour (65%), de soins médicaux (46%) ou encore de logement temporaire (42%).