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Résumé exécutif - Réintégration verte des migrants déportés et la transition vers l'agroécologie
Haïti fait face à de nombreux enjeux environnementaux, socioéconomiques et politiques. Parmi eux, les impacts du changement climatique, des désastres environnementaux et les mouvements de population. Cette étude vise à établir et à comprendre le lien entre ces différents phénomènes, ainsi qu'à élaborer des stratégies et des mesures à mettre en œuvre afin d'apporter des solutions efficaces et durables.
Le rapport donne un état des lieux sur la dégradation de l'environnement, le changement climatique et la migration. Entre autres, l'étude offre un aperçu des facteurs moteurs de la déforestation et de la dégradation des terres en Haïti, tels que le choix de pratiques culturales et l'exploitation des ressources ligneuses et des produits forestiers.
L’étude met en évidence les vulnérabilités d’Haïti aux changements climatiques et présente un résumé de l’histoire récente de la dynamique migratoire, en mettant l’accent sur des questions telles que l’insécurité, la pauvreté et le manque d’opportunités économiques. Pour relever ces défis, l’agroécologie peut offrir des solutions. La production agroécologique peut créer des opportunités génératrices de revenus dans des zones touchées non seulement par la migration de retour forcé, mais également par le déplacement interne. Les derniers chiffres de l’OIM indiquent que 702 973 personnes ont été déplacées à l’intérieur d’Haïti.
L’étude analyse dans quelle mesure la transition vers l’agroécologie peut aider les populations cibles à améliorer durablement leurs conditions socioéconomiques. L’agroécologie peut également contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et à renforcer la production agricole locale. Haïti fait face à une crise humanitaire exacerbée par une situation sécuritaire déplorable. Environ cinq millions de personnes, soit près de 50 % de la population, sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë.
Le rapport considère le potentiel de la transition vers l’agroécologie et analyse les forces et faiblesses, tant au niveau national que local. L’étude croise des données pour identifier les communes les plus touchées par la déforestation et la migration de retour forcé. Cinq zones ont été choisies pour une analyse plus approfondie : Cap-Haïtien, Cornillon/Grand-Bois, Gonaïves, Port-de-Paix et la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Pour chaque zone, une analyse des conditions locales pour l’agroécologie est réalisée, y compris les défis et les opportunités, sur la base de données scientifiques et de nombreux entretiens effectués avec des autorités locales, des agriculteurs et des migrants de retour.
L’étude démontre comment la transition vers l’agroécologie peut d’abord soutenir les capacités locales d’adaptation aux changements climatiques et prévenir la déforestation. De plus, l’étude analyse comment ces solutions peuvent également faciliter une réintégration durable des migrants de retour forcé. Elle propose des éléments pour renforcer et valoriser les connaissances locales et, par conséquent, améliorer la situation de déforestation et de dégradation de l’environnement, en capitalisant sur les bonnes pratiques locales.
Finalement, l’étude émet des recommandations concrètes pour chaque zone afin de favoriser la transition vers l’agroécologie. Il s’agit d’interventions conçues en fonction des circonstances et des opportunités locales.