Tchad — Dashboard de Déplacement 13 (Septembre — Octobre 2020) 

Le Tchad fait, depuis 2015, l’objet d’attaques perpétrées par des groupes armés présents dans le bassin du Lac Tchad (Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad) ayant engendré des déplacements massifs de populations, aussi bien internes que transfrontaliers. Au Tchad, l’OIM met en œuvre sa Matrice de suivi des déplacements (DTM, Displacement Tracking Matrix) dans la province du Lac depuis mai 2015 pour mesurer l’évolution du nombre, des profils et des besoins des populations déplacées suite à cette crise, afin de mieux orienter les programmes humanitaires et de développement. Ce tableau de bord présente les résultats d'évaluations menées auprès d'informateurs clés entre le 11 septembre et le 5 octobre 2020 dans 217 lieux de déplacement. Il est à signaler que lors de ce round, 18 pour cent des localités ont été évaluées par téléphone, principalement en raison des difficultés d’accès aux zones insulaires du Lac Tchad, ciblées par des attaques armées au cours de la période de collecte de données.

Pendant ce round, une augmentation de 13 pour cent du nombre de Personnes Déplacées Internes (PDI) a été observée par rapport au round 12. Cette hausse peut s’expliquer par la dégradation des conditions de sécurité (principalement dans les sous-préfectures de Kaiga-Kindjiria, Kangalam et Liwa), ayant contraint de nombreuses personnes à se déplacer, de manière préventive ou suite à des attaques armées. Par ailleurs, parmi les PDI identifiées, 1 pour cent (4 419 personnes) ont été déplacées suite aux inondations causées par de fortes pluies dans la province du Lac. Comme lors du round précédent, des indicateurs relatifs à la connaissance de la pandémie de COVID-19 et à la mise en place de mesures préventives ont été inclus dans la collecte.