Internal displacement

Environ 910 000 personnes sont estimées avoir traversé la frontière vers le Tchad depuis le début de la crise au Soudan, incluant 222 743 parmi eux qui sont des retournés tchadiens depuis fin septembre. L’OIM s’attend à ce que ce nombre passe à 240 000 d’ici fin décembre 2024, en raison du conflit et de l’insécurité alimentaire qui perdurent au Darfour. L'OIM et le CNARR suivent les arrivées quotidiennes des retournés du Soudan par le poste frontière d'Adré afin de collecter des données démographiques de base et de fournir une estimation des flux de déplacement quotidiens des retournés. Ces données donnent un aperçu des tendances et du volume des flux, mais elles ne sont fournies qu'à titre d'information et présentent certaines limites.

La Matrice de Suivi des Déplacements de l’OIM est un système mis en oeuvre dans le but de capturer, analyser et disséminer des informations pour mieux comprendre les mouvements et les besoins des personnes déplacées internes (PDI) au Burundi. L'évaluation de base vise à fournir des informations sur la présence des PDI par colline qui sont catégorisés en deux groupes : Personnes déplacées internes (PDI) incluant les PDI retournées dans leur colline d'origine mais pas dans leur maison et les rapatriés  devenus PDI. L'évaluation de base recueille également des informations sur la cause du déplacement et le type d'abri accueillant les PDI. La collecte des données est effectuée quatre fois par an par des volontaires formés de la Croix-Rouge du Burundi et opérant à tous les niveaux administratifs : provinces, communes et collines.

Ce rapport est une mise à jour de celui qui a été publié le 12 octobre (ETT 50) à la suite de violences armées survenues depuis le 10 octobre dans la commune d’Arcahaie, particulièrement dans sa 1ère section Boucassin. Un total de 21 770 personnes (5 384 ménages) ont été déplacées depuis le début de ces violences, avec 63% d'entre elles qui ont trouvé refuge chez des proches en familles d'accueil et 37% dans 10 sites créés à la suite de ces violences.

La majorité de personnes ont quitté la 1ère section Boucassin pour chercher refuge dans d’autres localités de la commune d’Arcahaie (92%), 7% sont parties vers celle d’Anse à Galets et le reste vers celle de Saint Marc.

L'est du Tchad a été fortement touché par la crise soudanaise qui a débuté le 15 avril 2023. En septembre 2024, plus de 910 000 personnes ont traversé la frontière vers le Ouaddaï, le Wadi Fira et la Sila. L'OIM estime que plus de 213 000 d'entre elles sont des retournés tchadiens. En tant qu'agence chef de file de la réponse aux retournés, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) travaille avec le gouvernement tchadien et ses partenaires pour fournir une aide vitale aux retournés tchadiens.

L'objectif de l'enregistrement biométrique est d'atténuer le risque de détournement de l’aide en identifiant correctement les bénéficiaires, en détectant et en évitant les doublons, et en garantissant de meilleures pratiques de suivi. Les données collectées permettent également une analyse plus approfondie des besoins spécifiques en capturant des données biographiques à travers le système B.R.a.Ve (Biometric Registration and Verification Application) développé par la Matrice de Suivi des Déplacements (en anglais Displacement Tracking Matrix (DTM), qui enregistre avec précision les personnes déplacées. Il fournit des informations supplémentaires sur le profil des retournés, la composition du ménage, la vulnérabilité et les éléments déclencheurs liés au déplacement pour orienter la programmation et la réponse au fil du temps.

Dans le cadre de l'engagement à soutenir le gouvernement tchadien à répondre à la crise du Soudan, l'OIM s'est engagée à fournir des chiffres vérifiés sur les retournés tchadiens du Soudan dans les provinces du Ouaddaï et du Sila afin de faciliter l'assistance. En partenariat avec la CNAAR (La Commission Nationale d'Accueil de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriées), la DTM a lancé l'enregistrement biométrique dans les provinces du Ouaddaï du 06 au 13 décembre 2023 et de Sila du 30 mai au 12 juillet 2024 après des sessions de sensibilisation avec différentes parties prenantes et des formations de 3 jours à la collecte de données.

Ce rapport est une mise à jour de celui qui a été publié le 20 octobre (ETT 51) à la suite des attaques armées survenues depuis le 17 octobre 2024 dans les zones limitrophes des communes de Port-au-Prince et Delmas d’un côté, notamment dans les quartiers de Solino et Cité Numéro 2 et d’un autre côté dans la commune de Tabarre, précisément dans le quartier de Tabarre 27. Au total 10 056 personnes ont été déplacées suite à ces attaques, dont 8 361 suite aux attaques à Port-au-Prince et Delmas ainsi que 1 695 suite à celles à Tabarre. La majorité des personnes (55%), soit 5 557 personnes, se sont réfugiées dans 14 sites dont 10 qui existaient déjà avant ces incidents et 4 nouvellement créés à la suite de ceux-ci. Le reste des personnes (45%) se sont refugiées en familles d’accueil.

Le présent rapport s'inscrit dans le cadre du projet "Assurer une planification des solutions durables fondée sur des données probantes et coordonnée", financé par l'Agence suisse pour le développement et la coopération (DDC). Ce projet vise à répondre aux défis posés par le retour massif des Burundais déplacés en raison de crises socio-politiques, particulièrement dans la province de Kirundo. Cette région, située au nord du pays, est aujourd'hui un point névralgique pour la réintégration des réfugiés et des personnes déplacées internes (PDI), en provenance principalement de la Tanzanie.

L’objectif de ce rapport est de synthétiser les priorités identifiées par les groupes cibles au sein de la province de Kirundo concernant les thématiques essentielles à la réintégration durable : sécurité et cohésion sociale, accès aux services de base, opportunités économiques, restauration du logement, accès à la documentation, réunification familiale, participation aux affaires publiques, et accès à la justice.

Les données ont été collectées lors d'enquêtes et de groupes de discussion menés entre le 10 et le 15 juillet 2024, en collaboration avec la direction de la Direction Générale du Rapatriement, de la Réinstallation et de la Réintégration des Réfugiés (DGRRR) et la Direction Générale de la Réinstallation et de la Réintégration Durable des Sinistrés (DGRRDS), avec le soutien technique de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

La DTM a identifié 14 933 personnes affectées (2 916 ménages) dont 101 personnes déplacées (24 ménages) par les vents violents et la grêle dans les provinces de Bujumbura Rural, Karusi, Kirundo et Muyinga.

Ces informations ont été recueillies à la suite des attaques armées survenues depuis le 17 octobre 2024 dans les zones limitrophes des communes de Port-au-Prince et Delmas d’un côté, notamment dans les quartiers de Solino et Cité Numéro 2 et d’un autre côté dans la commune de Tabarre, précisément dans le quartier de Tabarre 27. Au total 4 201 personnes ont été déplacées suite à ces attaques, dont 3 487 suite aux attaques à Port-au-Prince et Delmas et 714 suite à celles à Tabarre. La majorité des personnes (61%), soit 2 565 personnes, se sont réfugiées dans des sites dont 6 sites qui existaient déjà avant ces incidents et 3 sites nouvellement créés à la suite de ceux-ci. Le reste des personnes (39%) se sont refugiées en familles d’accueil.