Assessment Report

Depuis quelques années, Haïti, notamment sa Zone Métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPP), fait l’objet d’attaques et violences armées entraînant des déplacements massifs de populations. Ce contexte nécessite de disposer des outils de collecte des données permettant d’orienter aussi bien les stratégies purement humanitaires que les stratégies de recherche de solutions durables à cette situation de déplacement interne. Ainsi, la DTM met en œuvre divers de ses outils visant à renforcer la compréhension des dynamiques des déplacements ainsi que les profils et besoins de populations affectées. Dans ce cadre, des enquêtes avec les ménages déplacés internes, retournés anciens déplacés internes et les communautés accueillant les PDIs, ont été menées du 09 au 20 octobre 2023. La compréhension des profils, besoins et conditions de vie de ces 3 catégories de populations est cruciale pour répondre à leurs besoins humanitaires et pour réaliser des solutions durables au déplacement interne, qui ne peuvent être atteintes sans tenir compte des besoins spécifiques de toutes les populations affectées directement ou indirectement par les déplacements. Tout le long de ce rapport, une comparaison des profils, besoins et conditions de vie de ces 3 catégories de populations sera effectuée. Pour les PDIs et retournés anciennes PDIs, l’échantillonnage a été fait au niveau communal (avec une marge d’erreur de 5% et un taux de confiance de 95%) sur base des chiffres de ces populations identifiées durant la 4 ème mise à jour de la DTM sur la situation de déplacement dans la ZMPP (voir round 4 DTM). Ainsi, plus une commune accueille un grand nombre des PDIs ou retournés anciennes PDIs, plus il y aura un nombre important de ménages à y interviewer. Par ailleurs, le nombre des ménages communautés hôtes à interviewer dans une localité a été défini selon le nombre des ménages déplacés internes accueillis dans cette localité, avec comme but d’avoir le même nombre interviewé pour ces deux catégories de populations et ainsi pouvoir effectuer des comparaisons de manière significative. Cependant, des contraintes sécuritaires et logistiques n’ont pas permis d’atteindre exactement le même nombre. Au total, 1 087 ménages ont été interviewés, dont 421 ménages déplacés internes (208 en familles d’accueil et 213 en sites), 348 retournés anciens déplacés internes et 318 ménages communautés hôtes

L’OIM, à travers l’outil de suivi des flux de populations (Flow Monitoring, en anglais) de la Matrice de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix (DTM), en anglais), récolte des données à des points d’entrée, de sortie et de transit clés afin de mieux comprendre les mouvements de populations à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Le suivi des flux de population est une activité qui permet de quantifier et de qualifier les flux et tendances de mobilités, les profils des migrants, et les expériences et routes migratoires. Ce rapport présente les données collectées du 16 au 31 octobre 2023.

Ce rapport présente les résultats clés des évaluations sur la situation de déplacement dans le département de l'Ouest, notamment dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPP).

Au total, 146 584 personnes sont en situation de déplacement interne dans ce département, dont 139 853 dans la ZMPP. Ceci représente une augmentation de 7% des PDI dans la ZMPP. D'autre part, la proportion des PDIs dans les sites continue d'augmenter, comparée à celle dans les familles d'accueil : au cours du round 3, sur le total des PDIs 38% étaient dans des sites; ce pourcentage est passé à 45% lors du round 4 et maintenant à 58% lors ce round 5.

Ce tableau de bord présente un bref aperçu de la situation de déplacement ainsi que les besoins humanitaires.

Depuis 2014, le Cameroun est l’objet d’attaques perpétrées par des groupes armés. Les attaques et les menaces récurrentes continuent de provoquer des déplacements de populations vivant dans la région de l’Extrême-Nord. Du fait de sa situation géographique et culturelle, et notamment sa proximité avec le Nigéria et le Tchad, la région a subi des dégâts matériels et humains importants.

En réponse, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) déploie, depuis novembre 2015, la Matrice  de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix- DTM, en anglais), un outil qui collecte des données sur les tendances de déplacement ainsi que les besoins humanitaires multisectoriels des personnes affectées par les crises. Ces informations sont analysées et partagées avec la communauté  humanitaire afin d’orienter les programmes de réponse ou des évaluations sectorielles plus approfondies.

La  collecte de données a été conduite entre le 18 et le 29 août 2023 auprès de 5 801 ménages dans les six départements  (Diamaré, Logone-Et-Chari,  Mayo-Danay, Mayo-Kani, Mayo Sava et Mayo-Tsanaga) de la région de l’Extrême-Nord suivant un questionnaire élaboré par l’OIM, OCHA et les différents secteurs, l’aperçu des besoins a été obtenu à la suite des analyses des données conjointes faite avec les chefs de file de chaque secteur.

L’OIM, à travers l’outil de Suivi des flux de populations (Flow Monitoring) de la Matrice de suivi des déplacements (DTM), récolte des données à des points d’entrée, de sortie et de transit clés, afin de mieux comprendre les mouvements de populations à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Le suivi des flux de populations est une activité qui permet de quantifier et de qualifier les flux et tendances de mobilités, les profils des migrants, et les expériences et routes migratoires. Au Burkina Faso, des points de suivi des flux de populations (FMP) ont été progressivement installés sur plusieurs lieux de transit importants à Faramana et Yendéré en avril 2018 pour faire le suivi des flux migratoires dans le pays.​ Deux autres points importants (Fada N’Gourma et Cinkansé) ont été  mis en place en mai 2023.

L’OIM, à travers l’outil de Suivi des flux de populations (Flow Monitoring (FM), en anglais) de la Matrice de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix (DTM), en anglais), récolte des données à des points d’entrée, de sortie et de transit clés, afin de mieux comprendre les mouvements de populations à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre. 

Le suivi des flux de population est une activité qui permet d’observer et d’analyser les flux et les tendances des mobilités, les profils des migrants, leurs expériences migratoires et les routes empruntées. Depuis juin 2023, trois points de suivi des flux (Flow Monitoring Points (FMP), en anglais) ont été installés dans la région de l’Est du Cameroun à la frontière avec la République centrafricaine dans les communes de Garoua Boulaï (département du Lom-et-Djérem), de Kentzou (département de la Kadey) et d’Ouli (département de la Kadey). Les données sont collectées aux lieux de  transit les plus importants (postes frontaliers et gares routières).

Ce tableau de bord présente les résultats des flux observés du 01 au 31 octobre 2023 au niveau des FMP de Garoua Boulaï, Kentzou et Tocktoyo.

Au Niger, la DTM recueille des données à dix points de suivi des flux (Flow Monitoring Point (FMP), en anglais), dans le but d’identifier les zones à forte mobilité transfrontalière et intrarégionale, et de récolter des données sur les tendances de mobilités, les profils et les parcours des voyageurs dans le pays.

Ce rapport présente les données obtenues à travers ces activités entre les mois de juillet et de septembre 2023, au niveau des dix FMP installés au Niger.    

Depuis fin 2016, des crises humanitaires consécutives liées aux conflits intercommunautaires et attaques des groupes armés secouent la province du Tanganyika en République Démocratique du Congo. Ce contexte a entraîné des déplacements importants de populations, dont certaine sont trouvé refuge dans des sites de déplacement. Une amélioration de la situation sécuritaire observée dans plusieurs zones d'origine des personnes déplacées (PDI) a, plus récemment, conduit à une réduction du nombre de PDI dans les sites. Afin de mieux comprendre le contexte des retours des PDI au Tanganyika, L'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), à travers la matrice de suivi des déplacements (DTM), en collaboration avec la Division des Actions Humanitaires et Solidarité Nationale (DIVAH) a conduit entre le 4 et le 16 septembre 2023 une opération de collecte d'intentions de retour auprès de ménages de PDI vivant dans 15 sites des territoires de Kalemie et Nyunzu. Cette activité vise à recueillir les intentions des ménages à travers des entretiens directs de leurs répondants.

En septembre 2023, 17,292 mouvements migratoires ont été observés aux points de suivi des flux (FMP) à Djibouti, avec une moyenne quotidienne de 618 mouvements migratoires. Les flux migratoires observés sur l'ensemble des FMP ont baissé de 31% en septembre par rapport à août 2023 en raison de l'amplification des opérations de contrôle des frontières à Djibouti et au Yémen entrainant un ralentissement de la progression des migrants en route depuis l'Ethiopie.

Sur ces 17,292 mouvements, 3,691 (21%) ont été observés dans la région d'Obock où les migrants traversent le golfe d'Aden en direction de la péninsule arabique Les flux migratoires aux FMP d'Obock ont connu une baisse de 15 pour cent par rapport au mois d'août 2023. Cette baisse peut être attribuée aux contrôles frontaliers accrus effectués par les garde-côtes djiboutiens à Obock.

Entre janvier et septembre 2023, les arrivées en provenance d'Ethiopie (92,457) ont connu une augmentation significative de 32% par rapport à la même période de l'année précédente (69 874). Les mouvements migratoires étaient principalement: entrants (45%), transitants vers la péninsule irabique (41%), transitants à l'intérieur de Djibouti (5%), transitants vers l'Éthiopie (7%) et sortants (2%). Les retours spontanés depuis le Yémen ont augmenté de 60%, passant de 349 en août à 559 en septembre dont 61 femmes (11%).

Durant les neuf premiers mois de l’année 2023, les besoins humanitaires ont considérablement augmenté dans un contexte marqué par l’insécurité, des combats et attaques sporadiques se sont poursuivis dans plusieurs localités du pays occasionnant des déplacements internes de populations civiles dans le Nord et dans le Centre du pays. Des déplacements de courte durée ont continué à être signalés dans différentes régions du pays. En septembre 2023 une proportion importante de personnes déplacées internes vivaient encore dans les centres urbains du pays dans des conditions de protection et d’assistance inadéquates, le reste de la population déplacée étant dispersée dans les zones rurales dans des familles d’accueils ou sur des sites auto-installés. Par ailleurs, l’amélioration significative des conditions de sécurité dans certaines localités a permis à de nombreuses personnes déplacées internes (PDI), vivant toujours dans des conditions extrêmes à regagner leurs foyers dans certaine localité du Pays.