Registration

Environ 910 000 personnes sont estimées avoir traversé la frontière vers le Tchad depuis le début de la crise au Soudan, incluant 222 743 parmi eux qui sont des retournés tchadiens depuis fin septembre. L’OIM s’attend à ce que ce nombre passe à 240 000 d’ici fin décembre 2024, en raison du conflit et de l’insécurité alimentaire qui perdurent au Darfour. L'OIM et le CNARR suivent les arrivées quotidiennes des retournés du Soudan par le poste frontière d'Adré afin de collecter des données démographiques de base et de fournir une estimation des flux de déplacement quotidiens des retournés. Ces données donnent un aperçu des tendances et du volume des flux, mais elles ne sont fournies qu'à titre d'information et présentent certaines limites.

L'est du Tchad a été fortement touché par la crise soudanaise qui a débuté le 15 avril 2023. En septembre 2024, plus de 910 000 personnes ont traversé la frontière vers le Ouaddaï, le Wadi Fira et la Sila. L'OIM estime que plus de 213 000 d'entre elles sont des retournés tchadiens. En tant qu'agence chef de file de la réponse aux retournés, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) travaille avec le gouvernement tchadien et ses partenaires pour fournir une aide vitale aux retournés tchadiens.

L'objectif de l'enregistrement biométrique est d'atténuer le risque de détournement de l’aide en identifiant correctement les bénéficiaires, en détectant et en évitant les doublons, et en garantissant de meilleures pratiques de suivi. Les données collectées permettent également une analyse plus approfondie des besoins spécifiques en capturant des données biographiques à travers le système B.R.a.Ve (Biometric Registration and Verification Application) développé par la Matrice de Suivi des Déplacements (en anglais Displacement Tracking Matrix (DTM), qui enregistre avec précision les personnes déplacées. Il fournit des informations supplémentaires sur le profil des retournés, la composition du ménage, la vulnérabilité et les éléments déclencheurs liés au déplacement pour orienter la programmation et la réponse au fil du temps.

Dans le cadre de l'engagement à soutenir le gouvernement tchadien à répondre à la crise du Soudan, l'OIM s'est engagée à fournir des chiffres vérifiés sur les retournés tchadiens du Soudan dans les provinces du Ouaddaï et du Sila afin de faciliter l'assistance. En partenariat avec la CNAAR (La Commission Nationale d'Accueil de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriées), la DTM a lancé l'enregistrement biométrique dans les provinces du Ouaddaï du 06 au 13 décembre 2023 et de Sila du 30 mai au 12 juillet 2024 après des sessions de sensibilisation avec différentes parties prenantes et des formations de 3 jours à la collecte de données.

Ce rapport est composé d’un ensemble de cartes présentant les différents phénomènes et tendances migratoires au Tchad. Il décrit les différents mouvements de populations recensés depuis une période donnée, vers et au sein du territoire tchadien et dresse le profil des populations en mouvement. Parmi les types de mobilités traitées dans ce document figurent "les mouvements socioéconomiques; les mouvements de Tchadiens vers l’Étranger et de ressortissants Étrangers au Tchad; les transhumances; l’inondation; les déplacements forcés et les retours facilités par l’OIM". Souvent, ces différentes mobilités se croisent et s’imbriquent. Ce rapport tente de mettre en lumière ce lien et de mieux saisir les dynamiques y afférentes. Ce rapport est le résultat d’une compilation de diverses bases de données, de rapports provenant de différentes sources d’information et de témoignages recueillis directement auprès des populations mobiles ou d’informateurs clés. Les sources sont indiquées dans chacune des pages.

Le système d’enregistrement biométrique a été déployé dans la région de Ménaka depuis avril 2023. Ce système a permis d’enregistrer à la date du 31 mars 2024, 15 313 ménages déplacés, et de détecter 1 668 cas de doublons. Au sein de ces ménages, 13 791 individus présentant une situation de vulnérabilité ont été identifiés par les équipes DTM lors des enregistrements. La réponse humanitaire autour du système biométrique à Ménaka permet aux acteurs humanitaires d’optimiser les efforts et les moyens, afin de mieux répondre aux besoins des populations les plus vulnérables affectées par la crise.

Durant les neuf premiers mois de l’année 2023, les besoins humanitaires ont considérablement augmenté dans un contexte marqué par l’insécurité, des combats et attaques sporadiques se sont poursuivis dans plusieurs localités du pays occasionnant des déplacements internes de populations civiles dans le Nord et dans le Centre du pays. Des déplacements de courte durée ont continué à être signalés dans différentes régions du pays. En septembre 2023 une proportion importante de personnes déplacées internes vivaient encore dans les centres urbains du pays dans des conditions de protection et d’assistance inadéquates, le reste de la population déplacée étant dispersée dans les zones rurales dans des familles d’accueils ou sur des sites auto-installés. Par ailleurs, l’amélioration significative des conditions de sécurité dans certaines localités a permis à de nombreuses personnes déplacées internes (PDI), vivant toujours dans des conditions extrêmes à regagner leurs foyers dans certaine localité du Pays.

En décembre 2022 les équipes DTM avaient enregistré dans la région de Ménaka, au total, 30 928 PDI, puis en avril 2023 un total de 38 804 PDI, soit une hausse de 25 pour cent. En début juin 2023 l’enregistrement biométrique a été lancé dans la région de Ménaka, pour identifier les bénéficiaires, fournir une nouvelle base de référence complète sur les mouvements de population, identifier les besoins urgents des personnes déplacées Ainsi, en début juillet, la DTM a enrôlé à travers la biométrie 9 530 ménages déplacés internes, soit 40 570 individus.

Depuis la fin de l'année 2021, des milliers de migrants haïtiens ont été rapatriés en Haïti. De janvier à décembre 2022, un total de 22 444 migrants ont été rapatriés par voie aérienne et maritime1 . L'OIM fournit une assistance aux migrants rapatriés à leur arrivée et mène également des enquêtes afin de comprendre leurs profils et leurs besoins et ainsi orienter l'élaboration de stratégies et politiques de gouvernance migratoire. En 2022, l'OIM a mené ces enquêtes auprès de 11 011 ménages rapatriés. Le présent rapport fournit les principaux résultats de ces enquêtes.

Cette fiche d’information présente les éléments clés tirés des résultats consolidés des opérations d’enregistrement au Nord Kivu menées par l’OIM entre le 7 et le 13 mars 2023 dans les sites de déplacement BULENGO/LAC VERT (Goma), LUSHAGARA/LAC VERT (Goma), et RUSAYO I (Nyiragongo). Des équipes d’enquêteurs se sont rendues dans ces sites de déplacement afin de vérifier hutte par hutte la présence des ménages déplacés. Dans chaque hutte habitée, les enquêteurs ont procédé à l’enregistrement des ménages présents. Ce travail a été fait sur le terrain en collaboration avec la Division des Affaires Humanitaires (DIVAH) au Nord Kivu. La DTM a enregistré 35 631 ménages de 83 544 individus dans 3 sites de déplacement.