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La transhumance transfrontalière est un phénomène majeur en Afrique de l'Ouest, et en particulier dans la région du Sahel. Ce mouvement cyclique se déroule généralement des pays sahéliens vers les pays côtiers pour la transhumance transfrontalière. Les pays côtiers demeurent la destination principale des mouvement transfrontaliers. En tant qu'activité économique importante et moteur du développement régional, cette transhumance a subi au cours des dernières années des bouleversements importants. La variabilité climatique, la pression démographique, la concurrence croissante pour des ressources de  plus en plus rares, la volatilité politique et l'insécurité au Sahel ont profondément affecté les itinéraires et les flux de transhumance. Le couloir central de transhumance, qui relie les pays sahéliens aux pays côtiers, a été particulièrement affecté par ces changements. Ces bouleversements conduisent sans doute à une concurrence pour les ressources naturelles et ouvrent souvent la voie à des conflits violents qui contribuent à la cause des tensions entre agriculteurs et éleveurs aux frontières entre la Côte d’Ivoire (région du Kabadougou, région du Bafing) et la Guinée (région de Nzérékoré).

OIM au travers de sa Matrice de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix DTM), a déployé l’outil de suivi de la transhumance (Transhumance Tracking Tool – TTT) avec le Réseau Bilital Maroobe (RBM) et ses organisations membres. Les sentinelles, par l’intermédiaire des points focaux communautaires, soumettent des alertes liées à la transhumance qui alimentent le système d’alerte précoce de l’outil de suivi de la transhumance (Transhumance tracking tool -TTT). Ce rapport présente les alertes précoces collectées dans six départements dont quatre en Côte d’Ivoire (Gbéléban, Koro, Odienné, Ouaninou) et deux en Guinée (Beyla, Lola) sur la période de septembre 2022 à janvier 2023. Au cours de cette période, 14 alertes-évènements ont été remontés. Les plus grands nombres d’évènements ont été enregistré dans le département d’Odienné en Côte d’Ivoire (43%) et dans le département de Beyla en Guinée (21%), Ces alertes d’évènements incluent des conflits agro-pastoraux, des tensions intracommunautaires, des catastrophes dues aux feux de brousse, des vols de bétail et des cas de refus de passage des troupeaux. 

Depuis mars 2022, la République démocratique du Congo, en particulier dans sa province orientale du Nord-Kivu, est affectée par des crises politiques, sécuritaires et humanitaires liées aux conflits armés entre les structures militaires nationales de sécurité, notamment les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23). Ceci a conduit à diverses poches de tension dans plusieurs localités, dont certaines ont abouti au contrôle de localités et de territoires, notamment Rutshuru, par le M23.

La situation sécuritaire volatile provoque des déplacements dans les zones marquées par la présence de groupes armés vers des communautés relativement calmes où les populations déplacées s'installent à la fois dans des centres collectifs, des sites et des villages d'accueil. Des vagues de retour dans certaines localités résultant d'une amélioration relative de la situation sécuritaire ont été observées dans le cadre de cette évaluation de crise menée par l'OIM du 11 au 20 mars 2023, en particulier dans les localités affectées par la crise.

La DTM a identifié une population mobile de 904 829 individus au 20 mars 2023 et une population retournée estimée à 268 270 individus.

Le suivi des situations d’urgence (en anglais, Emergency Tracking Tool, ETT) est une des composantes de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) déployée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Il a pour objectif de rassembler des informations sur les mouvements significatifs et soudains de populations ainsi que sur des urgences sécuritaires et climatiques. Les données ont été collectées par observation directe et par des entretiens téléphoniques, auprès de 04 informateurs clés, principalement les autorités locales, les organisations non gouvernementales (ONGs), les organisations de la société civile (OSCs) et les représentants des populations dans les lieux de retour. Ce tableau de bord présente des informations sur le retour de population dans la localité de Gourlé, arrondissement de Goulfey en provenance de la localité du site de recasement de Angro dans le même arrondissement, département du Logone et Chari.

Le suivi des urgences a pour but de recueillir des informations sur les mouvements importants et soudains de populations, ainsi que sur des urgences sécuritaires et climatiques. Les informations sont collectées à travers des entretiens avec des informateurs clés ou des observations directes. Ce tableau de bord présente les informations sur les mouvements des personnes survenus dans la période du 01 janvier au 28 février 2023 dans la province du Lac. 

Durant la période de janvier à février 2023, plusieurs incidents ont été observés dans la province du Lac occasionnant un grand nombre de déplacements. Au total, 2 412 ménages (8 387 individus) ont été affectés par des déplacements. Cependant, 80 pour cent des déplacements ont eu lieu au courant du mois de Février. Par ailleurs, la grande partie de ces personnes (84%) étaient membres des communautés locales avant leur déplacement. Ainsi, il est à indiquer que ces déplacements ont été principalement causés par les attaques armées (59%), les inondations (21%) et les déplacements préventifs dus aux attaques armées ou enlèvements des personnes (14%). En effet, 78 pour cent des personnes déplacées se sont réfugiées dans des localités situées dans les mêmes sous-préfectures que leurs lieux des provenances (voir le tableau 1, page 2). Les besoins immédiats rapportés ont été les articles non alimentaires (33%), les vivres (30%), les abris (22%) et l’eau (15%).

Le suivi des situations d’urgence (en anglais, Emergency Tracking Tool, ETT) est une des composantes de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) déployée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Il a pour objectif de rassembler des informations sur les mouvements significatifs et soudains de populations ainsi que sur des urgences sécuritaires et climatiques.

Dans la matinée du 3 mars 2023, aux environs de 13h, un incendie d’origine inconnu s’est déclenché dans le site des personnes déplacées internes de Bla-Kodji  dans la localité de Kolofata (département du Mayo-Sava février 2023). Le bilan provisoire de cet incendie fait  état de plus soixante-quinze d’abris consumés, les vivres brulés ainsi que des pertes en vies humaines.

Les quartiers de Delmas 24 et Delmas 2 situés dans la commune de Delmas ainsi que ceux de Solino et Bel Air dans la commune de Port-au-Prince ont subi des attaques répétées de personnes armées depuis le 2 mars 2023. En plus des pertes en vies humaines, des incendies et pillages des maisons, cet événement a provoqué un déplacement d’environ 1 064 ménages comprenant 3 647 individus qui se sont dirigés vers plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port- au-Prince, notamment dans les quartiers de Fort National, Poste Marchand et Christ Roi (dans la commune de Port-au-Prince). Ces personnes sont répartis dans 6 sites et 27 communautés hôtes.

Entre le 19 et 25 février 2023, dans la province de Kirundo, la DTM a identifié 6806 personnes affectées, dont 297 ont été déplacées dû  aux vents violents, grêle et pluies torrentielles. Parmi ces personnes, quatre personnes sont blessées.

Entre le 26 février et le 4 mars 2023, dans la province de Bujumbura Rural, la DTM a identifié 37 personnes affectées, dont 11 ont été déplacées par des glissements de terrain. Parmi ces personnes, deux personnes sont blessées.