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La région du Sahel central, et plus particulièrement la zone du Liptako Gourma, qui enjambe le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est témoin d’une crise complexe qui comprend comme enjeux une compétition grandissante pour le contrôle des ressources; des bouleversements climatiques; une croissance démographique galopante; des niveaux élevés de pauvreté; l’absence d’opportunités économiques; des tensions communautaires; l’absence de présence étatique et le manque de services sociaux de base; ainsi que des violences provoquées par des réseaux de crime organisé et des groupes armés non-étatiques. La crise a engendré des déplacements importants de populations dans les pays concernés et affecte, par ailleurs, des pays voisins tels que la Mauritanie ou les pays côtiers.
En avril 2024, 3 135 099 individus sont déplacés, y compris 2 636 880 personnes déplacées internes (84% de la population affectée) et 498 219 réfugiés (16% de la population affectée). Soixante-sept pour cent des individus (2 100 990 personnes) se situaient au Burkina Faso, 14 pour cent résidaient au Mali (442 363 personnes), 11 pour cent au Niger (352 553 personnes) et 4 pour cent en Mauritanie (119 354 personnes). Le recent déversement de cette crise vers les pays côtiers, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin, fait prevue d’un nombre croissant de réfugiés arrivant du Sahel central vers ces pays et, à l’interne, des populations déplacées. En avril, sont recensés 119 839 individus affectés dans ces quatre pays réunis (18 897 au Bénin, 47 392 en Côte d’Ivoire, 7 238 au Ghana et 46 312 au Togo) dont un total de 30 372 déplacés internes.
La République centrafricaine (RCA) souffre d’instabilité depuis deux décennies. La dernière crise atteignant le pays a débuté en 2012, suite à une prise du pouvoir violente, et a depuis évolué en un état d’insécurité et de fragilité permanent, découlant d’une crise complexe de long-terme qui s’est étendue dans les pays voisins. Cette dernière est caractérisée par des rivalités pour le pouvoir parmi les élites du pays, l’absence d’institutions étatiques et d’investissement d’argent public, des tensions inter-ethniques et inter-religieuses et la lutte pour le contrôle de ressources. De plus, la partie à l’est du pays est affectée par la crise ayant éclaté mi-avril 2023 au Soudan, témoignant d’un nombre croissant de personnes déplacées. En avril 2024, il est dénombré un total de 4 033 831 individus affectés, y compris 521 857 personnes déplacées internes (PDI) (13% de la population déplacée), 2 196 858 retournés anciennes PDI (54%), 528 521 retournés de l’étranger (13%) et 786 595 réfugiés (20%). En RCA, les personnes retournées, anciennement déplacées internes, représentent la majeure partie de la population affectée. Les réfugiés centrafricains ont pris principalement refuge au Cameroun (353 153 individus ou 47% des réfugiés), en République Démocratique du Congo (RDC) (212 437 individus ou 28% des réfugiés) et au Tchad (134 184 individus ou 18% des réfugiés). Néanmoins, 15 150 réfugiés centrafricains sont encore dénombrés au Soudan (2% des réfugiés). Depuis le début de la crise Soudanaise, ce sont 41 795 individus qui sont entrés en RCA. En effet, le pays est le refuge d’individus de pays voisins avec 35 197 réfugiés venus du Soudan (24 466 individus), de la RDC (6 440), du Sud Soudan (2 792 individus) et du Tchad (1 499 individus).
La crise dans le Bassin du lac Tchad est le résultat d’une combinaison complexe d’une multitude de facteurs, y compris un conflit armé impliquant des groupes armés non-étatiques, des niveaux extrêmes de pauvreté, un développement peinant, et des bouleversements climatiques, qui ont conduit à des déplacements importants de populations. En avril 2024, le Cameroun, le Chad, le Niger et le Nigéria accueillaient un total de 6 089 049 individus affectés par la crise, dont des personnes déplacées internes (PDI), des retournés (anciennes PDI et retournés de l’étranger) et des réfugiés (vivant en et hors des camps). Treize pour cent des individus affectés (775 827 personnes) résidaient au Cameroun, 5 pour cent au Tchad (296 654 personnes), 9 pour cent au Niger (559 212 personnes) et enfin, 74 pour cent au Nigéria (4 457 356 personnes). De façon générale, les nombres montrent augmentation de PDI (+1%) et de retournés de l’étranger (+5%), ainsi qu’une diminution de réfugiés (-2%) depuis décembre 2023 dans la région.
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dtmhaiti@iom.int
Langue
French
Emplacement
Haiti
Période couverte
May 11 2024
May 12 2024
Activité
- Mobility Tracking
- Event Tracking
Les informations ci-dessous ont été collectées suite à une attaque armée survenue le 11 mai dans la commune de Gressier, plus précisément dans la 1ère section Morne à Bateau. En conséquence de cet incident, 4 463 personnes ont été déplacées et se sont dirigées vers les départements de l'Ouest (92%), Nippes (4%) et le Sud (3%). Parmi elles, 73% ont trouvé refuge auprès de familles d'accueil, tandis que 27% se sont installées dans 7 sites, comprenant 4 nouveaux sites et 3 sites déjà existants.
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dtmhaiti@iom.int
Langue
French
Emplacement
Haiti
Période couverte
Jan 01 2023
Dec 31 2023
Activité
- Survey
- Flow Monitoring Survey
- Flow Monitoring
Les retours forcés d'Haïtiens vers Haïti constituent l'une des principales tendances de mobilité humaine dans le pays. En quête d'une vie meilleure, de nombreux Haïtiens tentent de quitter le pays par des voies régulières ou irrégulières. En plus de risquer leur vie, ceux qui s'engagent dans des itinéraires irréguliers sont souvent renvoyés de force vers Haïti par leurs pays de destination ou de transit.
En 2023, plus de 216 000 personnes ont été retournées vers Haïti par différents pays. Beaucoup de migrants sont retournés après avoir vécu plusieurs mois ou années hors d'Haïti et sont confrontés aux difficultés de réintégration dans leurs communautés. Les conditions sécuritaires et socio-économiques en Haïti rendent en outre cette réintégration encore plus délicate. Ainsi, même après avoir été retournés de force dans le pays, de nombreuses personnes se lancent à nouveau, parfois à plusieurs reprises, dans des parcours de migration irrégulière, à la recherche d'une vie meilleure hors d'Haïti.
Ce rapport fournit des analyses des profils des Haïtiens qui ont été retournés de force en 2023. Il présente leurs profils sociodémographiques et économiques, leurs expériences migratoires et leurs intentions de migration. Les informations ont été collectées au moyen d’enquêtes individuelles menées auprès d’un échantillon de retournés dès leur arrivée dans le pays (cf. la dernière section du rapport pour plus d'informations sur la méthodologie).
L'objectif de cette recherche est d’orienter l'élaboration ou l'ajustement des politiques de gouvernance migratoire ainsi que des stratégies de transition et de développement, visant à garantir que la migration soit un choix, plutôt que la conséquence d'une contrainte, et qu'une fois engagée, qu’elle soit sûre et respectueuse de la dignité humaine, et qu'elle contribue au développement social et économique ainsi qu'au bien-être des migrants et à celui de leur communauté d'origine et de destination
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DTM Cameroon, DTMCameroun@iom.int
Langue
French
Emplacement
Cameroon
Période couverte
Apr 20 2024
May 07 2024
Activité
- Mobility Tracking
- Event Tracking
Le suivi des situations d’urgence (en anglais, Emergency Tracking Tool, ETT) est une des composantes de la Matrice de suivi des déplacements (en anglais, Displacement Tracking Matrix, DTM) déployée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Il a pour objectif de rassembler des informations sur les mouvements significatifs et soudains de populations, ainsi que sur des urgences sécuritaires et climatiques. Les données ont été collectées par observation directe et par des entretiens téléphoniques, auprès de six informateurs clés, principalement des autorités locales, des organisations non-gouvernementales (ONG), des organisations de la société civile (OSC) et des représentants des populations dans les lieux affectés.
Ce tableau de bord présente des informations sur le déplacement de populations des localités de Ngourkouma, Ndogoré (Arrondissement de Blangoua), Bedeiné, Amsakine, Gurvidik et Danka (Arrondissement de Darak) se sont déplacées vers le site de Blangoua Bâche, Massaki, Madaik et Larisky (arrondissement de Blangoua), les localités Nigué, Ndogoré, Ngarkawa, Mada, (arrondissement de Makary) dans le département du Logone-Et-Chari.
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DTM Mali, DTMMali@iom.int
Langue
English
Emplacement
Mali
Période couverte
Feb 01 2024
Mar 31 2024
Activité
- Survey
- Flow Monitoring Survey
- Flow Monitoring
Afin de mieux comprendre les mouvements et tendances migratoires en Afrique de l’Ouest et du Centre, l’OIM, à travers la Matrice de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix, DTM), met en œuvre l’activité de suivi des flux de populations (Flow Monitoring, FM). Le suivi des flux de populations a pour but de recueillir des données sur les flux et tendances migratoires, les profils des voyageurs et les parcours et intentions des migrants, afin de fournir une meilleure compréhension des mobilités en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les zones à forte mobilité sont identifiées en collaboration avec les autorités nationales et locales. Des points de suivi des flux (Flow Monitoring Points, FMP) sont ensuite installés à des lieux de transit clés par lesquels passent les migrants.
Ce rapport présente les données clés collectées entre 20 février et le 31 mars au niveau des quatre FMP au Mali. Il est subdivisé en deux sections: - Une section présentant les données obtenues lors de l’enregistrement des flux (FMR). - Une autre section présentant les résultats des enquêtes individuelles effectuées auprès des voyageurs (FMS).
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DTMBurundiFeedback@iom.int
Langue
English
Emplacement
Burundi
Période couverte
Jul 17 2023
Jul 31 2023
Activité
- Survey
- Mobility Tracking
- Multi-Sectoral Needs Assessment
En juillet 2023, environ 73 900 personnes (correspondant à environ 17 000 ménages déplacés internes) vivaient en situation de déplacement. Les rapatriés PDI représentaient 10 pour cent de la population déplacée totale. Les retours assistés (69% de la population rapatriée PDI totale étaient près de deux fois plus probables que les retours spontanés (31% dans l'ensemble).
Reconnaissant que le traitement du déplacement interne est essentiel pour tenir la promesse de ne laisser personne de côté dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable, l'OIM, en étroite collaboration avec le gouvernement du Burundi, le Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies, le système de clusters et les partenaires nationaux et internationaux, a lancé la deuxième évaluation représentative des besoins multisectoriels en utilisant la bibliothèque d'indicateurs de l'IASC pour informer le travail collectif sur les solutions.
Ce rapport fournit des informations sur les caractéristiques et les principaux besoins de la population en termes de nutrition, sécurité alimentaire, abri, santé, EHA, ANA, HLP, éducation, les moyens de subsistance ainsi que la sécurité et la protection.
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dtmhaiti@iom.int
Langue
French
Emplacement
Haiti
Période couverte
Apr 25 2024
May 07 2024
Activité
- Mobility Tracking
- Event Tracking
Les informations ci-dessous ont été collectées suite à plusieurs attaques armées survenues entre le 25 avril et le 5 mai 2024 dans la commune de Delmas, plus précisément dans les quartiers de Cité Numéro 2 (Delmas 24) et Solino. En conséquence de ces incidents, les résidents de six sites situés dans les quartiers de Cité Numéro 2, Carrefour Pean, 2ème cité Saint Martin et Sylvio Cator - Delmas 28 ont été contraints d'évacuer ces sites. Au total, 5 178 personnes ont été déplacées, comprenant à la fois les résidents de ces six sites et les résidents du quartier Cité Numéro 2. Les personnes déplacées internes (PDI) se sont dirigées vers les communes de Port-au-Prince, Delmas, Croix-Des-Bouquets et Tabarre. Parmi elles, 51% ont trouvé refuge auprès de familles d'accueil, tandis que 49% se sont installées dans dix sites, comprenant six nouveaux sites et quatre sites déjà existants.
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DTMRCA@iom.int
Langue
English
Emplacement
Central African Republic
Période couverte
Dec 15 2023
Jan 15 2024
Activité
- Survey
- Return Intention
La population de la République centrafricaine (RCA) est fragilisée par de multiples chocs depuis des décennies liés à l’insécurité, aux changements climatiques, aux épidémies et aux crises dans les pays frontaliers. Les affrontements armés continus pour le contrôle du territoire et des ressources, les conflits communautaires et les inondations sont à l’origine du déplacement de près de 522 231 individus au 31 janvier 2024. Si la situation sécuritaire s’est progressivement améliorée dans des centres urbains de nouveau sous le contrôle de l’armée nationale, le retranchement des groupes armés non-étatiques au niveau des axes continue à occasionner des déplacements de populations. Pour autant, le pays est également rythmé par des vagues de retours surtout après le retrait des éléments armés dans certaines zones du pays (plus de 200 000 au cours de l’année 2023). En réponse aux crises qui affectent le pays, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) déploie depuis 2013, aux cotés de ses assistances auprès des populations affectées, la Matrice de Suivi des Déplacements (Displacement Tracking Matrix, DTM). A travers sa composante d’enquête sur les intentions futures des PDI, la DTM mène une enquête auprès des Populations Déplacées Internes (PDI) à une fréquence semestrielle pour estimer les intentions futures de retour, de réinstallation ou d’intégration locale durable. Ces évaluations contribuent à informer et orienter les stratégies de solutions durables dans le pays. Cet aperçu de la situation présente les résultats clés de l’enquête ménage sur les intentions futures des PDI sur les sites et en familles d’accueil réalisée entre le 15 décembre 2023 et le 15 janvier 2024 dans la ville de Bangui et les 16 préfectures du pays. L’évaluation est focalisée sur les solutions durables souhaitées par les ménages ainsi que les conditions et besoins pour la mise en œuvre des solutions durables.
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