La situation sécuritaire en Haïti a continué de se détériorer durant ces derniers mois suite aux attaques des groupes armés. Ces attaques ont toujours quasiment eu lieu dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPP), où près de 128 000 Personnes Déplacées Internes (PDIs) ont été récemment identifiées par la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Cependant depuis quelques mois, des attaques armées sont de plus en plus survenues dans d’autres zones, notamment dans le département de l’Artibonite. Selon ACLED, entre mi-2022 et début 2023, près de 100 incidents de violence ont été rapportés dans l’Artibonite, ce département étant ainsi le deuxième dans le pays où il y a eu le plus d’incidents durant cette période, après le département de l’Ouest (600 incidents rapportés dans ce dernier).

Afin de fournir une vue holistique sur la situation de déplacement dans le département de l’Artibonite et ainsi orienter les stratégies et programmes de réponse, l’OIM a conduit des évaluations de base dans les sections communales de ce département du 14 au 18 avril 2023. Les données ont été collectées à travers des interviews téléphoniques auprès des informateurs clés, notamment les autorités (magistrats, CASEC et ASEC).

Afin de mieux comprendre les mouvements et tendances migratoires en Afrique de l’Ouest et du Centre, l’OIM, à travers la Matrice de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix, DTM), met en œuvre l’activité de Suivi des flux de populations (Flow Monitoring, FM). 

Le suivi des flux, qui est mis en œuvre en étroite collaboration avec les autorités et des partenaires nationaux et locaux, est composé de deux outils : l’enregistrement des flux (Flow Monitoring Registry, FMR), qui recueille des données clés sur l’ampleur, la provenance, la destination et les modalités des flux ainsi que des enquêtes individuelles (Flow Monitoring Survey, FMS), conduites auprès des voyageurs afin d’obtenir des informations sur les profils, les parcours migratoires et les intentions des migrants. Le suivi des flux de populations récolte ainsi des données clés sur les flux, les tendances migratoires, les profils des voyageurs, les parcours et intentions des migrants, afin de fournir une meilleure compréhension des mobilités en Afrique de l’Ouest et du Centre.

En Guinée, la DTM recueille des données au niveau de trois points de suivi des flux (Flow Monitoring Point, FMP) à savoir : le FMP de Boundoufourdou dans la préfecture de Koundara au Nord du pays et les FMPs de Kourémalé et de Nafadji tous situés dans la préfecture de Siguiri au Nord-Est de la Guinée. Ces FMPs permettent d’identifier les zones à forte mobilité transfrontalière et récolter des données sur les tendances de mobilité, les profils et les parcours des voyageurs dans le pays.

Ce rapport présente les données collectées du 01 octobre 2022 au 15 janvier 2023​. Il faut cependant clarifier qu’au niveau des trois FMPs actifs, le FMP Nafadji situé dans la préfecture de Siguiri au Nord-Est de la Guinée a arrêté les activités de collecte de données le 31 décembre 2022. Quant aux deux autres (Boundoufourdou et Kourémalé), les activités y ont cessé le 15 janvier 2023.

Durant le round 3 des évaluations des sites et quartiers de la ZMPP, 127 977 PDI et 45 864 personnes retournées anciennes PDI ont été identifiées.

Cette carte présente la situation de déplacement issue des données du round 3 ainsi qu'une comparaison avec le round 2

Le suivi des situations d’urgence (en anglais, Emergency Tracking Tool, ETT) est une des composantes de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) déployée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Il a pour objectif de rassembler des informations sur les mouvements significatifs et soudains de populations ainsi que sur des urgences sécuritaires et climatiques. Les données ont été collectées par observation directe et par des entretiens téléphoniques, auprès de 09 informateurs clés, principalement les autorités locales, les organisations non gouvernementales (ONGs), les organisations de la société civile (OSCs) et les représentants des populations déplacées dans les lieux de déplacement. Ce tableau de bord présente des informations sur le mouvement de population dans les localités des arrondissements du Mayo Moskota, Koza et Mokolo en provenance des localités de Zeleved et Krawa-mafa, Ldaoutsaf, Tchebe-Tchebe et Bavongola dans l’ arrondissement du Mayo Moskota, département du Mayo Tsanaga.

La 3 ème section Source Matelas, située dans la commune de Cabaret (Département de l’Ouest) a subi des attaques de personnes armées le 19 avril 2023. En plus de pertes en vies humaines (y compris des morts suite à un chavirement d’un bateau qui transportait de personnes qui fuyaient cette section), des incendies et pillages des maisons, ces attaques ont provoqué un déplacement d’environ 1 076 ménages comprenant 3 740 individus, qui se sont dirigés principalement vers trois communes: Arcahaie, dans le département de l’Ouest (88% des personnes se sont refugiées dans des localités de cette commune), Saint-Marc dans l’Artibonite (9%) et Cabaret (3%). La majorité de PDIs (93%) s’est refugiée dans des communautés hôtes et 7 pour cent dans 8 sites spontanés situés dans la 3 ème section des Vases, dans la commune d’Arcahaie

L’OIM, à travers l’outil de suivi des flux de populations (Flow Monitoring en anglais) de la Matrice de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix, DTM en anglais), récolte des données à des points d’entrée, de sortie et de transit clés afin de mieux comprendre les mouvements de populations à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Le suivi des flux de population est une activité qui permet de quantifier et de qualifier les flux et tendances de mobilités, les profils des migrants, et les expériences et routes migratoires. Depuis 2016, plusieurs points de suivi des flux de populations ont été progressivement installés dans d'importantes localités du Niger pour faire le suivi des flux migratoires dans le pays. La période de collecte de ce rapport s’est faite du 1er au 31 mars 2023 afin d’observer la tendance de la migration durant le mois.

En mars 2023, 23 711 mouvements migratoires ont été observés aux points de suivi des flux (FMP) à Djibouti avec une moyenne quotidienne de 765 mouvements migratoires. Les flux migratoires observés sur l’ensemble des FMP ont augmenté de 17% par rapport à février 2023 au cours duquel 20 237 mouvements avaient été enregistrés.

La Mauritanie est un pays particulièrement vulnérable aux risques de catastrophe tels que les sécheresses et les inondations Dans le contexte du changement climatique, le pays a connu ces dernières années des évènements environnementaux extrêmes et exacerbés se matérialisant par des sècheresses prolongées, des inondations et des feux de brousses ravageant d’importantes surfaces de terres agricoles.

Face à cette situation et à une menace toujours présente, il est devenu urgent de prévenir ces catastrophes et de renforcer la capacité des différents acteurs intervenant dans la réduction des risques de catastrophe et la gestion des catastrophes à faire face aux menaces C’est dans ce cadre que dans le projet visant la réduction des risques de catastrophes, financé par la protection civile et aide humanitaire de l’Union Européenne un réseau d’informateurs clés (au niveau communautaire) et un système d’alertes précoces sur les risques de catastrophes ont été mis en place au niveau de 10 villages de la moughataa ( de Bassikounou et 10 autres dans la moughataa de Adel Bagrou Ces informateurs clés remontent les informations (alertes météos, risques de sécheresses vers un point focal des alertes qui se charge de vérifier la véracité et la pertinence de l’information avant d’informer les services techniques compétents.

Ce tableau de bord présente les informations collectées et partagées aux communautés et liés aux aléas naturels de même que les événements survenus dans les villages ciblées durant le mois de mars 2023.

La DTM a identifié 3 781 personnes affectées (1 270 ménages) dont 3 698 personnes déplacées (1 254 ménages) par les inondations, les pluies torrentielles et les vents violents dans les provinces de Bujumbura Rural, Cibitoke et Bubanza.