Après la publication d'une étude sur les profils des migrants déportés en Haïti, un webinaire a été organisé le 24 mars 2025 par l'Organisation Nationale pour la Migration (ONM) et l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) afin de discuter avec différents partenaires sur les analyses issues de cette étude et leurs implications. Plus de 110 partenaires ont participé à ce webinaire. 

Cette présentation a été celle présentée durant ce webinaire et contient les résultats clés de l'étude.

Ce rapport fournit un aperçu des déplacements et des besoins humanitaires multisectoriels dans les localités d’accueil des personnes déplacées internes (PDI) et / ou retournées. Les résultats ont été obtenus après la conduite du vingt-deuxième cycle de suivi des déplacements (round 22) réalisé entre le 01er août et le 09 septembre 2024 par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) grâce au soutien du Bureau pour l’Assistance Humanitaire (en anglais, Bureau for Humanitarian Assistance, BHA). L’évaluation a couvert 4 521 localités d’accueil des PDI et / ou retournés et 69 sites de déplacement identifiés préalablement avec les autorités locales. Les données ont été collectées au moyen de deux questionnaires multisectoriels structurés (un déployé au niveau des localités et un déployé au niveau des sites) auprès d’informateurs clés incluant des représentants de déplacés, des leaders communautaires et des gestionnaires de sites. L’évaluation a couvert les 16 préfectures du pays et la ville de Bangui.

La République Centrafricaine (RCA) continue de subir les répercussions de plusieurs années de crises politiques, sécuritaires et humanitaires (liées à des violences armées, à des tensions intercommunautaires) et de désastres tels que les inondations et les incendies. Au courant de l’année 2024, la situation sécuritaire est restée volatile, marquée par des affrontements sporadiques entre les Forces Armées Centrafricaines (FACA), soutenues par leurs alliés, et des groupes armés non étatiques, luttant pour le contrôle de territoires, notamment le long des axes stratégiques. Par ailleurs, l’amélioration progressive de la situation sécuritaire en RCA, ainsi que le renforcement des programmes d’appui et d’assistance au retour, ont conduit à une diminution des déplacements, en particulier dans les préfectures d’Ouham-Pendé, de Kémo, de Haut-Mbomou et de Lim-Pendé. Le pays est aussi marqué par une dynamique de retours soutenus, particulièrement dans des préfectures telles que l’Ouham, la Lim-Pendé, l’Ouham-Fafa, la Basse-Kotto et Nana-Gribizi, grâce à une situation sécuritaire qui continue malgré tout de s’améliorer dans certaines régions

Le suivi des urgences a pour but de recueillir des informations sur les mouvements importants et soudains, ainsi que sur des urgences sécuritaires et climatiques. Les informations sont collectées par le biais d’entretiens avec des informateurs clés ou par des observations directes. Ce tableau de bord présente des informations sur le déplacement ayant eu lieu le 10 mars 2025 dans la ville de Faya, située dans la province de Borkou, près de la frontière libyenne.

Ce rapport de bord présente un aperçu des enregistrements menées entre le 17 février et le 4 mars 2025 par les équipes du Ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité Nationale et des Affaires Humanitaires, ainsi que de l’OIM, dans 111 localités des départements de Mandoul Occidental, Mandoul Oriental, Taralnass (province du Mandoul), Mayo-Boneye, Mont Illi et Kabbia (province du Mayo-Kebbi Est). Ces localités ont été fortement affectées par les inondations causées par des pluies torrentielles et la montée des eaux des fleuves. Par ailleurs, ces catastrophes ont entraîné des dégâts énormes : de nombreuses maisons ont été endommagées, détruites ou inondées, provoquant des pertes humaines ainsi que des dommages matériels considérables. Au total, 14 542 ménages (soit 79 426 individus) ont été affectés et déplacés de leur habitation avant d'y retournés, dont 8 782 ménages (45 990 individus) dans la province du Mandoul et
5 760 ménages (33 436 individus) dans la province du Mayo-Kebbi Est. Toutefois, la quasi-totalité des ménages affectés se sont déplacées à l’intérieur de la même localité.

Face à cette situation, il est essentiel de fournir une analyse détaillée de l’impact des inondations dans les localités les plus affectées de ces provinces, en fournissant des informations approfondies sur les profils, les vulnérabilités et les besoins des ménages. Cela permettra non seulement d'assurer un ciblage plus précis, mais aussi de disposer d'un format électronique de la liste des personnes affectées dans ces zones.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), à travers l’outil de suivi des flux de populations (Flow Monitoring – FM, en anglais) de la matrice de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix – DTM, en anglais) collecte des données à des points d’entrée, de sortie et de transit clés et de mieux comprendre les mouvements de populations à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Le suivi des flux de populations est une activité permettant de quantifier et de qualifier les flux et tendances de mobilité, les profils des migrants, ainsi que leurs expériences et routes migratoires. Depuis 2016, plusieurs points de suivi des flux de populations ont été progressivement installés dans d’importantes localités du Niger pour faire le suivi des flux migratoires dans le pays. La période de collecte de ce rapport a eu lieu du 1er au 28 février 2025 an d’observer la tendance de la migration durant ce mois. L’équipe de collecte est composée de vingt-huit (25) points focaux, dont vingt-cinq (24) hommes et une (1) femme. La collecte des données est effectuée quotidiennement entre 7h 30 et 17 h 30, correspondant aux horaires durant lesquels le plus grand nombre de voyageurs transitent par les FMP.

L’insécurité persistante à la frontière malienne, ainsi que la fragilité générale de la région du Sahel, ont aggravé la situation en Mauritanie. En particulier, la détérioration du contexte sécuritaire au Mali a entraîné le déplacement des retournés mauritaniens et des réfugiés maliens cherchant refuge en Mauritanie. Initialement concentré dans la région du Hodh Chargui, cet afflux s’est progressivement étendu à d’autres régions, notamment le Guidimagha.

En février 2025, il est dénombré un total de 4 014 566 individus affectés, y compris 436 511 personnes déplacées internes (PDI) (11% de la population déplacée), 2 309 365 retournés anciennes PDI (58%), 539 800 retournés de l’étranger (13%) et 728 890 réfugiés (18%). En RCA, les personnes retournées, anciennement déplacées internes, représentent la majeure partie de la population affectée. Les réfugiés centrafricains ont pris principalement refuge au Cameroun (283 692 individus ou 42% des réfugiés), en République Démocratique du Congo (RDC) (207 566 individus ou 31% des réfugiés) et au Tchad (140 281 individus ou 21% des réfugiés). Néanmoins, 10 058 réfugiés centrafricains sont encore dénombrés au Soudan (2% des réfugiés). Le pays est aussi le refuge d’individus de pays voisins avec 49 340 réfugiés venus du Soudan (34 639 individus), de la RDC (6 501 individus), du Tchad (5 002 individus) et du Sud Soudan (3 198 individus).

Le rapport d’outil de veille sur la situation dans les quatre pays côtiers du golfe de Guinée (Ghana, Bénin, Togo et Côte d’Ivoire) en date du 31 mai 2024, élaboré par le Groupe régional d’analyse intersectorielle (GRANIT) sous la direction et l’impulsion d’OCHA, de l’OIM et de REACH, fait le suivi, sur la base des données et les analyses de partenaires humanitaires et de développement, des tendances relatives à des indicateurs clés reflétant la situation dans les quatre pays côtiers limitrophes du Burkina Faso, au 31 Janvier 2025.

Ces informations ont été collectées à la suite des déplacements de populations provoqués par les violences armées survenues depuis le 11 mars 2025 dans plusieurs quartiers de la commune de Port-au-Prince (le centre ville de la capitale), dont Carrefour-Feuilles, Bas Peu de Chose, Avenue Christophe, Bois Verna et Morne-á-Tuf. Au total, 23 510 personnes se sont déplacées en raison de ces violences dont la grande majorité (88%; soit 20 698 personnes) a trouvé refuge  dans 15 sites y compris 10 qui existaient déjà avant ces incidents et 5 créés à cause de cette situation. Le reste de personnes a trouvé refuge auprès des proches en familles d’accueil. La majorité de ces personnes étaient déjà déplacées et sont obligées de le faire à nouveau : 10 sites qui auparavant accueillaient 14 104 personnes, ont été fermés à cause de ces violences  et ces personnes se sont déplacées vers d’autres lieux d’accueil. Depuis la mi-février, les incidents violents se multiplient dans la capitale du pays, poussant à des déplacements massifs des populations (voir ETT 57.3 pour d’autres déplacements survenus dans plusieurs communes de la capitale du pays entre les 14 février et 5 mars)