Haïti — Les Haïtiens retournés de force en Haïti — Profils, expériences et intentions migratoires des Haïtiens retournés en 2023

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dtmhaiti@iom.int
Langue
French
Emplacement
Haiti
Période couverte
Jan 01 2023
Dec 31 2023
Activité
  • Survey
  • Flow Monitoring Survey
  • Flow Monitoring

Les retours forcés d'Haïtiens vers Haïti constituent l'une des principales tendances de mobilité humaine dans le pays. En quête d'une vie meilleure, de nombreux Haïtiens tentent de quitter le pays par des voies régulières ou irrégulières. En plus de risquer leur vie, ceux qui s'engagent dans des itinéraires irréguliers sont souvent renvoyés de force vers Haïti par leurs pays de destination ou de transit.

En 2023, plus de 216 000 personnes ont été retournées vers Haïti par différents pays. Beaucoup de migrants sont retournés après avoir vécu plusieurs mois ou années hors d'Haïti et sont confrontés aux difficultés de réintégration dans leurs communautés. Les conditions sécuritaires et socio-économiques en Haïti rendent en outre cette réintégration encore plus délicate. Ainsi, même après avoir été retournés de force dans le pays, de nombreuses personnes se lancent à nouveau, parfois à plusieurs reprises, dans des parcours de migration irrégulière, à la recherche d'une vie meilleure hors d'Haïti.

Ce rapport fournit des analyses des profils des Haïtiens qui ont été retournés de force en 2023. Il présente leurs profils sociodémographiques et économiques, leurs expériences migratoires et leurs intentions de migration. Les informations ont été collectées au moyen d’enquêtes individuelles menées auprès d’un échantillon de retournés dès leur arrivée dans le pays (cf. la dernière section du rapport pour plus d'informations sur la méthodologie).

L'objectif de cette recherche est d’orienter l'élaboration ou l'ajustement des politiques de gouvernance migratoire ainsi que des stratégies de transition et de développement, visant à garantir que la migration soit un choix, plutôt que la conséquence d'une contrainte, et qu'une fois engagée, qu’elle soit sûre et respectueuse de la dignité humaine, et qu'elle contribue au développement social et économique ainsi qu'au bien-être des migrants et à celui de leur communauté d'origine et de destination