Afrique de l’Ouest et du Centre — Tableau de bord mensuel sur la crise du Liptako Gourma 40 (Août 2023)

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RO Dakar, RODakar-DataResearch@iom.int
Langue
English
Emplacement
Période couverte
Aug 01 2023
Aug 31 2023
Activité
  • Mobility Tracking
  • Baseline Assessment

La région du Sahel central, et plus particulièrement la zone du Liptako Gourma, qui enjambe le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est témoin d’une crise complexe qui comprend comme enjeux une compétition grandissante pour le contrôle des ressources; des bouleversements climatiques; une croissance démographique galopante; des niveaux élevés de pauvreté; l’absence d’opportunités économiques; des tensions communautaires; l’absence de présence étatique et le manque de services sociaux de base; ainsi que des violences provoquées par des réseaux de crime organisé et des groupes armés non-étatiques. La crise a engendré des déplacements importants de populations dans les pays concernés et affecte, par ailleurs, des pays voisins tels que la Mauritanie ou les pays côtiers.  

​En août 2023, 2 948 799 individus ont été déplacés, y compris 2 627 130 personnes déplacées internes (89%  de la population affectée) et 321 669 réfugiés (11% de la population affectée). 71 pour cent des individus déplacés (2 098 917 personnes) se situaient au Burkina Faso, 15 pour cent résidaient au Mali (439 026 personnes), 9 pour cent au Niger (262 672 personnes) et 3 pour cent en Mauritanie (102 400 personnes). Le recent déversement de cette crise vers les pays côtiers, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin, fait prevue d’un nombre croissant de réfugiés arrivant du Sahel central vers ces pays et, à l’interne, des populations déplacées. En août, sont recensés 45 784 individus affectés par le déplacement dans ces quatre pays réunis (2 293 au Bénin, 1 en Côte d’Ivoire, 6 654 au Ghana et 36 836 au Togo) dont un total de 22 818 déplacés internes.​ D’autres estimations portent à 69 950 le nombre de réfugiés vivant dans ces quatre pays (10 000 au Bénin, 31 838 en Côte d’Ivoire, 8 112 au Ghana et 20 000 au Togo)*.