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Côte d'Ivoire — Migration de retour: Lien entre irrégularité et renforcement de la vulnérabilité des migrants ivoiriens en Tunisie, au Maroc et en Algérie (Juin 2020)
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Aude Nanquette, Ananquette@iom.int
Langue
French
Emplacement
Côte d’Ivoire
Période couverte
May 01 2017
May 31 2020
Activité
- Other
- Survey
- Flow Monitoring Survey
La Côte d’Ivoire est l’un des principaux pays d’origine pour les migrants qui empruntent l’itinéraire de la Méditerranée centrale avec près de 25 000 arrivées en Italie par la mer depuis 2016.
Parmi les 6 757 migrants ivoiriens assistés dans leur retour volontaire dans le cadre de l’Initiative Conjointe UE-OIM entre Mai 2017 et Mai 2020 : 39% sont rentrés du Niger ; 31% de la Libye, 14% du Maroc et 7% de la Tunisie. La majeure partie des migrants de retour du Niger ont été reconduits à la frontière depuis l’Algérie et les migrants de retour de Libye ont principalement transité par l’Algérie, le Maroc ou la Tunisie.
La Tunisie, le Maroc et l’Algérie sont pour les migrants ivoiriens des pays de première destination (transit), de destination finale ou encore de retour. Ainsi, la grande majorité des personnes rentrées en Côte d’Ivoire avec l’assistance de l’OIM ont transité ou séjourné dans un de ces trois pays, ce qui incite à s’interroger sur l’expérience migratoire des Ivoiriens de retour de la Tunisie, du Maroc et de l’Algérie.
Les données ont été collectées auprès de personnes qui se sont tournées vers l’OIM dans le cadre d’une assistance au retour volontaire du fait de conditions de vie très difficiles dans les pays cités. Des focus groups (FGD) ont été organisés avec des femmes et des hommes de retour d’un de ces trois pays : 6 FGD au total (2 FGD avec des retournés de la Tunisie ; 2 FGD avec des retournés du Maroc et 2 FGD avec des retournés de l’Algérie). Par ailleurs, 315 questionnaires ont été administrés par téléphone afin de saisir l’expérience des interviewés et de mettre en évidence des tendances2 :
- 100 migrants de retour de la Tunisie depuis au moins six mois (dont 50 femmes et 50 hommes) ;
- 100 migrants de retour du Maroc depuis au moins six mois (dont 50 femmes et 50 hommes) ;
- 115 migrants ayant séjourné en Algérie et de retour (de l’Algérie ou du Niger) depuis au moins six mois (dont 25 femmes et 90 hommes3).
L’ensemble des données collectées ont été analysées afin de faire émerger les principales tendances. Les résultats préliminaires de l’étude ont été validés au cours d’un atelier rassemblant des structures gouvernementales et des organisations de la société civile en lien avec la migration.