Ce document présente une collection de cartes issues des données collectées lors la quatrième phase (Round 4) des évaluations sur la situation de déplacement dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPP). Les évaluations se sont déroulées du 03 juin au 03 juillet 2023 dans les quartiers et sites d’accueil des populations déplacées internes et retournées. Dans ces lieux, les données ont été collectées à travers des interviews avec des informateurs clés ainsi que des observations directes. Ce rapport permet de cartographier dans la ZMPP le nombre des personnes déplacées internes et retournées, leurs profils, leurs intentions ainsi que les différents besoins sectoriels.

Depuis 2014, la région de l’Extrême-Nord du Cameroun est victime d’attaques de groupes armées non-étatiques, a quoi s’ajoutent des catastrophes  et des conflits intercommunautaires qui ont créé des crises humanitaires marquées par des mouvements de populations. Des mouvements de retour et des déplacements de courte ou de longue durée sont signalés dans les différents départements de la région. Une proportion importante de personnes déplacées internes, de retournés et de réfugiés hors camp vivent encore dans les localités où les conditions de protection et d’assistance sont inadéquates. Le reste de la population déplacée est dispersée dans les zones rurales et urbaines, en familles d’accueil ou dans des sites spontanés de déplacement. Malgré l’amélioration des conditions de sécurité dans certaines localités ayant permis le retour de certains ménages, des nombreux obstacles persistent les empêchant de trouver des solutions durables à leur déplacement.

Afin de trouver des solutions durables aux populations mobiles et vulnérables – que ce soit par le retour dans les communautés d’origine ou de départ, l’intégration locale ou la réinstallation – et de prévenir de nouveaux déplacements dans la région de l’Extrême-Nord, il est essentiel de comprendre les niveaux relatifs de stabilité dans les lieux accueillant des populations mobiles. Par conséquent, l’OIM a lancé la collecte de données sur l’Indice de Stabilité (IS) pour évaluer la stabilité de ces zones accueillant des populations déplacées. L’IS cherche à comprendre quels facteurs influencent la stabilité d’un lieu, ce qui peut guider les interventions programmatiques prioritaires en synergie entre l’action humanitaire, de paix et de développement (Humanitarian Peace and Development Nexus) afin de renforcer la résilience et la stabilité des populations, de fournir des solutions durables et de prévenir de futurs déplacements forcés.

Le suivi des situations d’urgence est une des composantes de la Matrice de suivi des déplacements déployée par l’OIM. Il a pour objectif de rassembler des informations sur les mouvements significatifs et soudains de populations ainsi que sur des urgences sécuritaires et climatiques. 

Ce tableau de bord présente des informations sur le déplacement de populations de Tourou, Dinglding et des localités environnantes de manière continue vers les localités de Ldoubam, Wandai –Djamboutou, Segoulé, Sirak-Gorai, Zamalva, Mokolo Centre, Grédé et Mikilik dans l'arrondissement de Mokolo, département du Mayo-Tsanaga.

La transhumance transfrontalière est une pratique majeure en Afrique de l'Ouest, et en particulier dans la région du Sahel. Ce mouvement cyclique se déroule généralement des pays sahéliens vers les pays côtiers qui demeurent la destination principale des mouvement transfrontaliers. Cette transhumance a subi au cours des dernières années des bouleversements importants, notamment dus à la variabilité climatique, la pression démographique, la concurrence croissante pour des ressources de plus en plus rares, la volatilité politique et l'insécurité au Sahel. Ces bouleversements ouvrent souvent la voie à des conflits violents qui contribuent à des tensions entre agriculteurs et éleveurs aux frontières entre la Côte d’Ivoire et la Guinée.​

Ce rapport présente les données d’alerte précoce recueillies entre mars et mai 2023 dans les régions frontalières entre la Côte d’Ivoire (Kabadougou, Bafing) et la Guinée (Nzérékoré). 

Le 23 juillet 2023, des violences liées à l’insécurité ont eu lieu dans la commune de Kenscoff (Département de l’Ouest). En plus de pertes en vies humaines, ces violences ont provoqué un déplacement d’environ 65 ménages comprenant 330 individus, qui se sont réfugiés auprès des communautés hôtes dans des quartiers situés dans la commune de Pétion Ville

Le 23 juillet 2023, des violences armées ont eu lieu dans les quartiers de Truitier, Dumornay, HT Monquette, situés dans la commune de Tabarre (dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince, Département de l’Ouest). En plus de pertes en vies humaines, ces violences ont provoqué un déplacement d’environ 457 ménages comprenant 1 148 individus, dont plus de la moitié (56%) se sont réfugiés dans un site situé dans la même commune de Tabarre (pour plus de détails, voir le graphique cidessous et le tableau sur la page 2). A noter qu'au début du mois de juillet 2023, des violences armées avaient déjà éclaté autour de la même zone et déplacé 375 personnes (voir ETT 19).

Le suivi des situations d’urgence (en anglais, Emergency Tracking Tool, ETT) est une des composantes de la Matrice de suivi des déplacements (en anglais, Displacement Tracking Matrix, DTM) déployée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Il a pour objectif de rassembler des informations sur les mouvements significatifs et soudains de populations ainsi que sur des urgences sécuritaires et climatiques. Les données ont été collectées par observation directe et par des entretiens téléphoniques, auprès de 12 informateurs clés, principalement des autorités locales, des organisations non-gouvernementales (ONG), des organisations de la société civile (OSC) et des représentants des populations dans les lieux affectés. Ce tableau de bord présente des informations sur le déplacement de populations de la localité de Warba vers l'arrondissement de Mora, département du Mayo-Sava.

Ces dernières années, l’insécurité généralisée dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPP) a poussé des milliers de personnes à fuir leurs zones de résidence. Afin d’informer régulièrement les autorités ainsi que d’autres partenaires sur la situation de déplacement dans la ZMPP, et ainsi orienter les stratégies de réponse pour les personnes déplacées et les communautés qui les accueillent, la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) et la matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM, ont lancé en août 2022 des activités d’évaluations périodiques des quartiers et sites accueillant les populations déplacées. Les données sont collectées à travers des observations directes ainsi que des interviews auprès des informateurs clés dans les zones d’accueil des populations déplacées. Trois exercices de mise à jour (Rounds) ont déjà été conduits, à l’issue desquels des rapports ont été publiés : le round 1 conduit entre juin et août 2022, le round 2 entre octobre et novembre 2022 et le round 3 entre février et mars 2023.

Plusieurs déplacements ont été rapportés dans des zones en dehors de la ZMPP. Ainsi, les activités de collecte de données ont été étendues à tout le département de l’Ouest à partir du quatrième exercice de mise à jour (Round 4). Ce nouvel exercice inclut ainsi non seulement les communes situées dans la ZMPP mais aussi celles qui sont situées au-delà de la zone métropolitaine.

Ce tableau de bord présente les résultats clés issus de ce round 4 conduit du 3 juin au 3 juillet 2023. Au total, 143 209 Personnes Déplacées Internes (PDIs) ont été identifiées dans le département de l’Ouest, réparties en 32 527 ménages, dont la moitié sont des enfants (50%). De plus, la présence de 30 264 personnes retournées anciennes PDIs, a été identifiée dans le département. Parmi les PDIs, 41 pour cent sont hébergées dans des sites spontanés et 59 pour cent dans des communautés hôtes. Ces proportions étaient respectivement de 38 et 62 pour cent lors du round 3. En effet, depuis le round 2, il est observé une augmentation de la proportion des PDIs accueillies dans les sites pendant que celles des PDIs en communautés hôtes continuent de baisser (voir l’analyse sur cette variation sur la page 2).

Au cours des dernières années, l’insécurité généralisée en Haïti a poussé des milliers de personnes
à fuir leurs zones de résidence. Bien que les violences surviennent le plus souvent dans la Zone Métropolitaine
de Port-au-Prince (ZMPP) située dans le département de l’Ouest, d’autres départements
sont aussi affectés. Ceci est le cas du département du Centre qui est notamment affecté par les
déplacements des populations fuyant la ZMPP pour s’y refugier. Afin d’informer régulièrement les
autorités ainsi que d’autres partenaires sur la situation de déplacement dans le Centre, la Direction
Générale de la Protection Civile (DGPC) et la matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM
ont lancé en juin 2023 des activités d’évaluations périodiques des sections communales et des sites
accueillant les populations déplacées dans ce département. Les données sont collectées à travers des
interviews auprès des informateurs clés dans les zones d’accueil des populations déplacées ainsi que
par des observations directes. Ce tableau de bord présente les résultats clés issus du premier exercice
d’évaluation au Centre (Round 1), qui a été mené du 16 au 22 juin 2023.
Toutes les sections communales dans le Centre ont été évaluées, soit un total de 35 sections. Au total,
28 975 Personnes Déplacées Internes (PDIs) ont été identifiées, réparties en 6 257 ménages, dont
plus de la moitié sont des enfants (59%). Parmi les PDIs, 1% sont accueillis dans deux sites spontanés
dont un site situé dans la première Section Juanaria (Commune de Hinche) accueillant 272 PDIs et un
autre dans la deuxième section Lociane (Commune de Thomassique) abritant 27 PDIs. Le reste des
PDIs (99%) sont accueillies dans des communautés hôtes. De plus, la présence de 1 298 personnes
retournées anciennes PDIs a été identifiée dans le département du Centre.