Haïti — Grand Sud et Zone métropolitaine de Port-au-Prince — Rapport sur les déplacements forcés en communautés hôtes (Juin — Août 2022)

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Contacto
DTM Haiti, dtmhaiti@iom.int
Idioma
French
Ubicación
Haiti
Fecha de instantánea
Jun 01 2022
Aug 31 2022
Actividad
  • Mobility Tracking
  • Baseline Assessment

Depuis juin 2021, une recrudescence des affrontements entre gangs a causé une situation
d’insécurité généralisée dans plusieurs communes de la Zone métropolitaine de Port-au-Prince
et le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Cette insécurité, accrue depuis l’assassinat
du Président Jovenel Moïse en juillet 2021, aggrave la crise économique et politique qui continue
d’affecter Haiti. La Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) et la Matrice de suivi des
déplacements (DTM) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont estimé 47
129 nouveaux déplacements individuels dans la Zone métropolitaine entre le 23 avril et le 23
août 2022. Au 31 Août 2022, 66 211 personnes (15 492 ménages) restent déplacées
au sein de 160 communautés hôtes/quartiers dans la ZMPP. Les violences observées dans la
capitale ont également engendré le déplacement de nombreuses personnes vers les régions du
sud d’Haïti : la DGPC et la DTM ont identifié 9 252 personnes dans les départements du Sud et
de Grand’ Anse ayant fui l’insécurité à Port-au-Prince.
Par ailleurs, le 14 août 2021 un séisme d’épicentre d’environ 13 km au sud-est de Petit-Troude-
Nippes a frappé les départements des Nippes, du Sud et de la Grand’Anse. Ce séisme a causé
la mort de 2 246 personnes, ainsi que la destruction ou des dommages importants à plus de
115 000 maisons, affectant ainsi au moins 800 000 personnes. La DTM et la DGPC estiment
que 13 657 PDI vivant parmi 51 communautés hôtes sont actuellement déplacées à la suite du
tremblement de terre.
Au total, la DGPC et la DTM ont identifié 89 370 personnes déplacées internes (21 354 ménages)
vivant au sein de communautés hôtes. La grande majorité des PDI vivant dans des communautés
d’accueil (83%) ont fui les violences touchant la ZMPP, tandis que 16 pour cant des personnes
déplacées – principalement dans le Sud et Grand’ Anse- ont été déplacées par des catastrophes.
Il est à noter que la moitié (50%) des PDI vivant dans des communautés hôtes du département
de Grand’ Anse et 20 pour cent des PDI dans le département du Sud ont quitté la ZMPP en
raison des violences liées aux gangs à Port-au-Prince.