RDC — Nord Kivu: Évaluation Rapide de Crise M23 (5 Décembre 2024)

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DTM DRC, iomdrcdtm@iom.int
Language
French
Period Covered
Oct 30 2024
Nov 30 2024
Activity
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Ce rapport présente les résultats des évaluations menées dans les zones de déplacement et de retour, entre le 10 octobre et le 30 novembre 2024, liées à la crise M23.

La province du Nord-Kivu, est confrontée à un conflit persistant caractérisé par la présence de divers acteurs armés tels que le groupe Mouvement du 23 mars (M23) les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et leurs alliés. La persistance de ce conflit, l’expansion de la zone d’influence du groupe M23 et l’activité d’autres groupes armés dans et autour de la ville de Goma (capitale de la province du Nord-Kivu) ont accru les défis sécuritaires et humanitaires. Les efforts conjoints des acteurs régionaux et internationaux - dans le cadre du processus de Luanda en cours - ont abouti à la signature par les ministres des affaires étrangères de la RDC et du Rwanda, le 25 novembre 2024 à Luanda, d’un document encadrant les opérations contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et précisant les modalités de désengagement, apaisant ainsi les tensions et facilitant la recherche d’une solution négociée, pacifique et durable.


Malgré ces efforts, la période du 10 octobre au 30 novembre 2024 a été marquée par une recrudescence de la violence. Les affrontements entre le groupe M23 et d’autres groupes armés dans la zone sous contrôle du M23 ont été une source majeure d’insécurité persistante dans les territoires de Rutshuru et Lubero. En parallèle, dans les territoires de Masisi et de Walikale, le conflit a été principalement caractérisé par des affrontements répétés entre le M23 et les FARDC et leurs alliés.


Ces affrontements ont entraîné de nouveaux déplacements, des déplacements secondaires et le déplacement de personnes déplacées qui étaient retournées chez elles. Les déplacements prolongés et l’accès limité à l’aide humanitaire continuent d’exacerber la complexité de la crise et la situation des populations déplacées et retournées. Goma et les zones adjacentes des provinces au Nord et au Sud-Kivu accueillent un grand nombre de personnes déplacées et manquent de ressources pour leur apporter un soutien suffisant. 


Depuis le début de la crise, l’OIM par le biais de la Matrice de Suivi des Déplacements (DTM) continue à monitorer les mouvements de population, y compris le suivi des urgences (EET/ERM), l’analyse des crises et enregistrement pour répondre aux besoins immédiats d’information en vue de comprendre la dynamique des déplacements et les besoins.