IOM’s Displacement Tracking Matrix (DTM) provides support to the Government and humanitarian partners by establishing a comprehensive system that collects, analyses and disseminates data on Internally Displaced Persons or IDPs to ensure timely and effective assistance to the affected populations. Data collection takes place at a granular level and is repeated at regular intervals to ensure accurate and up-to-date information. 
As of October 2022, the DTM identified a total of 1,087,875 IDPs in 180,307 households in Nigeria’s north-central and north-west zones. This signifies an IDP increase of 12.2 per cent or 118,118 IDPs compared to March 2022. The IDP population included IDPs in camps and camp-like settings (217,205 individuals or 20%) and IDPs residing in host communities (870,670 individuals or 80%). 

La région du Sahel central, et plus particulièrement la zone du Liptako Gourma, qui enjambe le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est témoin d’une crise complexe qui comprend comme enjeux une compétition grandissante pour le contrôle de ressources; des bouleversements climatiques; une croissance démographique galopante; des niveaux élevés de pauvreté; l’absence d’opportunités économiques et un sentiment de désillusions quant au futur; des tensions communautaires; l’absence de présence étatique et le manque de services sociaux de base; et des violences provoquées par des réseaux de crime organisé et des groupes armés non étatiques. La crise a engendré, en 2021, la mort de 5 000 personnes (au 31 décembre) et conduit à des déplacements de populations significatifs dans les quatre pays touchés par la crise. 

Au 26 Octobre 2022, 2 731 953 individus étaient déplacés par la crise, y compris 2 510 330 Personnes déplacées internes (92% de la population affectée) et 221 623 réfugiés (8%). Soixante-douze pour cent de la population déplacée (1 928 759 personnes) se trouvait au Burkina Faso, 16 pour cent au Mali (480 184), 9 pour cent au Niger (232 770) et 3 pour cent en Mauritanie (90 240).

NB: Certains déplacements ont pu être engendrés par la crise touchant le nord du Mali depuis 2012.

Une recrudescence des affrontements entre gangs rivaux, ainsi que l'éruption de manifestations parfois violentes, des pillages, pénuries de biens essentiels et le blocage d'axes routiers et ports dans la Zone métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPP) au cours des derniers mois ont accrû l'insécurité déjà présente et ont aggravé une situation économique déjà précaire. Cette situation s'est accompagnée, ces dernières semaines, d'une flambée épidemique de choléra. Tout cela a contribué à des déplacements urbains à grande échelle. Ce rapport présente les résultats de l'évaluation hebdomadaire des déplacements et de la situation humanitaire effectuée par le système d'alerte précoce du ZMPP.

1 699 nouveaux déplacements (+91% par rapport à la période d'évaluation précédente) et 1 120 nouvelles arrivées (+9% par rapport à la période d'évaluation précédente) de personnes déplacées internes ont été rapportés pendant la période d’évaluation dans les 324 quartiers évalués. La plupart de ces déplacements ont eu lieu dans les communes de Croix-des-Bouquets (85%), Cité Soleil (10%), et Tabarre (3%). Durant la période d’évaluation du 15 au 21 octobre, la DTM avait observé 888 nouveaux déplacements et 1028 nouvelles arrivées de personnes déplacées dans 357 quartiers évalués. La situation sécuritaire reste toujours tendue, avec 114 quartiers affectés par l'insécurité (-33% par rapport à la période d'évaluation précédente) et 63 par des violences généralisées (+9%). 38 quartiers (+36% par rapport à la période d'évaluation précédente) ont signalé une flambée épidémique de choléra dans le contexte de la résurgence des cas de choléra en Haïti, qui au 1 novembre 2022 avait conduit au décès de 70 personnes dans le pays. Dix-sept quartiers étaient situés à Cité Soleil, les autres étant situés à Port-au-Prince (15), Carrefour (4), Pétion-Ville (1), et Tabarre (1).

The Central Sahel area, and in particular the Liptako Gourma region, which borders Burkina Faso, Mali and Niger, is affected by a complex crisis involving growing competition over dwindling resources; climatic variability; demographic pressure; high levels of poverty; disaffection and a lack of livelihood opportunities; communal tensions; the absence of state institutions and basic services; and violence related to organized crime and Non-State Armed Groups. The crisis has led to the death of an estimated 5,000 people in 2021 (as of 31 December) and triggered significant displacement of populations in the four affected countries.

As of 26 October 2022, 2,731,953 individuals have been displaced, including 2,510,330 Internally Displaced Persons (92% of the displaced population) and 221,623 Refugees (8% of the displaced population). Seventy-two per cent of the displaced population (1,928,759 individuals) were located in Burkina Faso, while 16 per cent resided in Mali (480,184 individuals), 9 per cent in Niger (232,770 individuals) and 3 per cent in Mauritania (90,240 individuals).

La crise dans le Bassin du lac Tchad est le résultat d’une combinaison complexe d’une multitude de facteurs, y compris un conflit armé impliquant des groupes armés non étatiques, des niveaux extrêmes de pauvreté, un sous-développement persistant, et des bouleversements climatiques, qui ont conduit à des déplacements de populations importants. Au 26 Octobre 2022, le Cameroun, le Tchad, le Nigeria et le Niger accueillaient 5 876 611 individus affectés par la crise, dont des Personnes déplacées internes (PDI), des réfugiés et des retournés (anciennes PDI et retournés de l’étranger). 74 pour cent d’entre eux (soit 4 339 352 personnes) se trouvaient au Nigéria, 11 pour cent au Cameroun (658 896 personnes), 9 pour cent au Tchad (505 120 personnes) et 6 pour cent au Niger (373 143 personnes). 

The crisis currently affecting the Lake Chad Basin states results from a complex combination of factors, including conflict with Non-State Armed Groups, extreme poverty, underdevelopment and a changing climate, which together have triggered significant displacement of populations. As of 26 October 2022, Cameroon, Chad, Niger and Nigeria were hosting an estimated 5,876,611 affected individuals made up of Internally Displaced Persons (IDPs), Refugees (both in- and out-of-camp) and Returnees (Former IDPs and Returnees from abroad). 

74 per cent of the affected population (representing 4,339,352 individuals) were located in Nigeria, while 11 per cent resided in Cameroon (658,896 individuals), 9 per cent in Chad (505,120 individuals) and 6 per cent in Niger (373,143 individuals).

La République centrafricaine (RCA) souffre d’instabilité sécuritaire, politique et économique depuis deux décennies. La dernière crise atteignant le pays a débuté en 2012, suite à une prise du pouvoir violente, et a depuis évolué en un état d’insécurité et de fragilité permanent, découlant d’une crise complexe de long-terme qui s’est étendue dans les pays voisins. La crise a conduit au décès de 506 personnes en 2022 (au 30 avril) et a déclenché des déplacements massifs de populations dans les sept pays touchés par la crise. Cette dernière est caractérisée par des rivalités pour le pouvoir parmi les élites du pays, l’absence d’institutions étatiques et d’investissement d’argent public, des tensions inter-ethniques et inter-religieuses et la lutte pour le contrôle de ressources.

Au 26 Octobre 2022, 3 555 944 individus étaient déplacés, dont 484 335 Personnes déplacées internes (14% de la population déplacée), 1 880 785 Retournés (anciennes PDI) (53%), 446 625 Retournés de l’étranger (13%) et 744 199 Réfugiés dans les pays limitrophes (21%). En RCA, les Retournés anciennes PDI représentent la plus grande population affectée (67%), tandis que les PDI représentent 17 pour cent de la population atteinte dans le pays et les Retournés de l’étranger 16 pour cent de la population déplacée présente dans le pays. Les réfugiés centrafricains résident principalement au Cameroun (351 541 individus, soit 47% des réfugiés), la République démocratique du Congo (212 120 individus, soit 29% des réfugiés) et au Tchad (124 509 individus, soit 17% des réfugiés).

The Central African Republic, which has experienced continuous volatility for the past two decades, has been riddled by a crisis which ignited in 2012 with a violent takeover of power and has developed into a  complex protracted state of permanent insecurity and fragility which has spilled over into neighbouring countries.  The crisis has led to the death of an estimated 506 people in 2022 (as of 30 April) and triggered significant displacement of populations in the seven affected countries. The crisis is characterized by power struggles amongst elites, the absence of state institutions and public investment, religious and ethnic tensions  and disputes for the control of key resources.

As of 26 October 2022, 3,555,944 individuals were displaced, including 484,335 Internally Displaced Persons (14% of the displaced population), 1,880,785 Returnees (former IDPs) (53%), 446,625 Returnees from abroad (13%) and 744,199 Refugees in neighbouring countries (21%). In the Central African Republic, the largest displaced population consists of Former IDP Returnees (67%), while IDPs represent 17 per cent of the displaced population present in the country and Returnees from abroad represent 16 per cent of in-country displaced people. Refugees from the Central African Republic are primarily hosted by Cameroon (351,541 individuals, or 47% of refugees), the Democratic Republic of the Congo (212,120 individuals, or 29% of refugees) and Chad (124,509 individuals, or 17% of refugees).

Suite à la montée des eaux du Lac Tchad  survenue le 16 octobre 2022 et  ayant causé des inondations dans le village de Kinassorom (situé au sein des îles de la sous-préfecture de Bol, département de Mamdi), 220 ménages (1 440 individus) se sont déplacés des quartiers Kotoko, Kanoumbouri et Haoussa vers le quartier Boudoumari (tous ces quartiers étant situés dans le village de Kinassorom). Cette catastrophe a causé des dommages significatifs aux maisons, aux champs des maïs, sorgho ainsi qu’aux cultures maraichères et engendré la perte des articles ménagers essentiels et du bétail. Ces inondations ont aussi accru l’exposition des populations aux maladies zoonotiques.

Due to rising water levels in rivers and lakes, the village of Kinassorom (located within the islands of the Bol sous-préfecture) was flooded on 16 October 2022 in the Lake province. As a result, 220 households (1,440 individuals) were displaced.