Evaluation Report

Afin de trouver des solutions durables au déplacement interne et de prévenir de nouveaux déplacements dans les différentes régions, il est essentiel de comprendre les niveaux relatifs de stabilité dans les lieux accueillant des retournés ou des populations déplacées internes. Par conséquent, la Direction Nationale du Développement Social (DNDS) en collaboration avec l’OIM, a lancé l’enquête de l’Indice de Stabilité (IS) pour évaluer la stabilité des zones accueillant des retournés ou des populations déplacées. L’IS cherche à comprendre quels facteurs influencent la stabilité d’un lieu, ce qui éclaire les interventions programmatiques prioritaires le long du lien humanitaire, de paix et de développement afin de renforcer la résilience et la stabilité et de prévenir de futurs déplacements forcés.

Au cours des quatre premiers mois de l’année 2023, dans un contexte marqué par l’insécurité, des combats et attaques sporadiques se sont poursuivis dans plusieurs localités du pays occasionnant des déplacements internes de populations civiles dans le Nord et dans le Centre du pays. Le caractère violent des conflits a provoqué d’importants déplacements de populations à l’intérieur du territoire malien et dans les communes frontalières entre le Burkina Faso et le Niger. Par ailleurs, l’amélioration significative des conditions de sécurité dans certaines localités a permis à de nombreuses personnes déplacées internes (PDI), vivant toujours dans des conditions extrêmes à regagner leurs foyers au Centre et au Nord du pays, mais de nombreux obstacles persistent, les empêchant de trouver des solutions durables à leur déplacement.

Lors de l’opération de collecte et de mise à jour des données menée en avril 2023, un total de 375 539 PDI a été identifié. Le nombre de PDIs est en effet passé de 412 387personnes en décembre 2022 (rapport DTM de décembre 2022) à 375 539 en avril 2023. Ainsi de décembre 2022 à avril 2023, une diminution de 36 848 personnes déplacées (environ 9% de diminution) a été constatée.

Depuis le 4 février 2023, les attaques du groupe armé M23 (M23) se sont multipliées contre les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à l’Est de la RDC aux environs de la cité de Sake dans les villages de Karenga, Kabati, et Kingi (groupement de Kamuronza, territoire de Masisi). Ces violents affrontements se sont étendus simultanément à plusieurs villages du territoire de Masisi, atteignant le centre de Mushaki situé à environ 12km de la cité de Sake et l’agglomération de RUBAYA à 32 km de la cité de Saké. La crainte de la prise de Sake et la peur de la population due à l’avancée du M23 ont provoqué d'importants mouvements préventifs de population et une crise humanitaire prolongée. La majorité de personnes déplacées se trouvent dans les groupements de Buzi et de Mbinga Nord (Chefferie de Buhavu, Territoire de Kalehe, province du Sud Kivu). Ces personnes constituées majoritairement, les déplacées venant de Masisi et Rutshuru qui avaient déjà été logées depuis la 25 janvier 2023 dans les sites et centres collectifs de Kimoka, Kibati, Rutoboko et Sake en territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Il est à noter qu’à présent l’accès routier à la ville de Goma est limité avec le Sud Kivu comme la seule issue de sorti.

L'objectif de ce rapport est de consolider et de présenter les informations recueillies par l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au cours des discussions de groupe (Focus Group Discussion—FGD) et des entretiens avec les informateurs clés (Key Informants Interviews—KII) à Ali Sabieh et Dikhil afin d'informer les interventions programmatiques pour assister les migrants en situation de vulnérabilité, en particulier les femmes et les enfants, dans les régions du sud de Djibouti. Ce rapport met en lumière les nouvelles dynamiques et besoins migratoires, tout en soulignant les obstacles pour les migrants à accéder aux services de base dans les zones ciblées.

Depuis 2012, le Mali est touché par les attaques des groupes terroristes et les forces de défense maliennes, ainsi que par les conflits intercommunautaires, qui ont conduit aux déplacements de populations. En 2022, la situation reste toujours instable dans certaines régions du pays. Cependant, des vagues de retours ont été observées dans les zones d’origine, principalement les cercles de Niono, Douentza, Koro, Gao, Bourem et Djenné (rapport DTM avril 2022). La Matrice de suivi des déplacements (DTM) est un système permettant de capturer et de surveiller les déplacements et les mouvements de population. Il a été conçu pour collecter, traiter et diffuser des informations, régulièrement et systématiquement afin de mieux comprendre les mouvements et l’évolution des besoins des populations mobiles dans les lieux de déplacement ou de transit qui serviront de base pour l’orientation des programmes d’aide humanitaire. Elle permet aussi au gouvernement, aux acteurs humanitaires d’obtenir une meilleure compréhension des caractéristiques des populations déplacées ou et retournées, et de l’évolution des besoins afin de mieux orienter les programmes d’aide humanitaire.