Le Round 9, qui s'est déroulé du 01 novembre au 30 décembre 2024, indique la présence de 1 041 229 personnes déplacées internes en Haïti, soit 48% de plus qu’au round 8. Les violences armées survenues durant le dernier trimestre 2024 dans plusieurs localités du pays sont la raison de cette augmentation, notamment dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPP; la capitale du pays), la commune de l’Arcahaïe et dans le département de l’Artibonite. Les PDI en Haïti représente désormais 9% de la population haïtienne.

Contrairement aux exercices précédents où le nombre de PDI avait plus augmenté en province que dans la ZMPP du fait des flux importants des personnes de la capitale vers les provinces, cet exercice montre une augmentation légèrement plus importante dans la capitale qu’en province : le nombre de PDI dans la capitale a augmenté de 51%, contre 47% en province1.

En province, les augmentations majeures sont à noter dans le département de l’Artibonite où le nombre de PDI a presque doublé (une augmentation de 90%), ainsi que dans les communes situées hors de la capitale dans le département de l’Ouest (notamment celles de Léogâne, Cabaret et Arcahaie) où le nombre de PDI a augmenté de 109%. Au total ce sont 75% des PDI qui sont accueillis en province, tandis que 25% sont dans la capitale.

Bien que le nombre de sites ait augmenté, passant de 117 sites en septembre 2024 à 142 sites en décembre, la répartition des PDI entre ceux qui sont en sites et ceux qui sont hors site est restée la même qu’au Round 8 : 83% des PDI sont hors sites (en familles d’accueil notamment) et 17% sont dans des sites.

La ZMPP reste la zone où la majorité des PDI sont dans des sites (65% des PDI dans la capitale sont dans des sites) alors qu’en province, 99% des PDI sont hors sites. Ainsi, sur les 142 sites dans le pays, 108 sont situés dans la ZMPP et 34 en province.

Les besoins principaux exprimés par les informateurs clés dans les lieux accueillant les PDI sont, par ordre décroissant de priorité, la nourriture, les moyens de subsistance, la santé, les abris et l’eau. Il est à noter une différence des besoins exprimés par les PDI en site et par les PDI hors site. Dans les lieux d’accueil des PDI hors site, le top 5 des besoins a été la nourriture, les moyens de subsistance, la santé, les abris et l’eau, alors que dans les sites il s’agissait de la nourriture, des moyens de subsistance, de l’eau, de la santé et des abris.

Le GRANIT a été conçu en 2021 à Dakar à l’initiative du Bureau des Nations Unies pour la Coordination Humanitaire (OCHA), l’Organisation Internationale pour les Migrations et REACH, avec l’appui des Groupes Sectoriels Régionaux, des agences du système des Nations Unies et d’organisations non-gouvernementales. Le GRANIT cherche à créer un forum d’experts techniques et gestionnaires de l’information afin d’ouvrir la voie à une approche analytique.

Ce rapport analytique vise à assurer un suivi de l’évolution de la situation dans les pays ciblés avec une approche multirisques. Pour ce faire, 15 indicateurs ont été sélectionnés par le groupe régional d’experts en préparation et réponse aux urgences et les membres du GRANIT. L’évaluation de la situation est élaborée par le groupe d’experts qui collaborent au GRANIT. La qualité de l’analyse est influencée par la complétude des données/ informations disponibles. La fréquence de mise à jour est semestrielle. 

Le suivi des urgences a pour objectif de recueillir des informations sur les mouvements importants et soudains, ainsi que sur les urgences liées à la sécurité et aux conditions climatiques. Les informations sont collectées par le biais d’entretiens avec des informateurs clés ou par des observations directes.

Ce tableau de bord présente un résumé des informations sur les mouvements de personnes en date du 27 au 28 décembre 2024 dans la province du Lac.

Le suivi des urgences a pour objectif de recueillir des informations sur les mouvements importants et soudains, ainsi que sur les urgences liées à la sécurité et aux conditions climatiques. Les informations sont collectées par le biais d’entretiens avec des informateurs clé ou par des observations directes.

Ce tableau de bord présente un résumé des informations sur les mouvements de personnes confirmés au cours de la période du 1 au 31 décembre 2024 dans la province du Lac.

Suite aux missions d’évaluation des bases menées en janvier et septembre 2024 par la DTM et la Commission Nationale d’Accueil de Réinsertion des Refugiés et des Rapatriés (CNARR), une autre mission d’enregistrement des personnes retournées du Soudan a été effectuée du 11 au 19 décembre 2024 à Tiné, département de Kobé (province du Wadi-Fira) par ces équipes. Cet enregistrement a pour but de recueillir des informations plus détaillées sur les profils, les besoins des ménages ainsi que leur vulnérabilité. Cependant, cet aperçu ne représente pas la situation complète des personnes enregistrées dans cette localité.

Par ailleurs, des mises à jour seront progressivement partagées par les équipes de la DTM au fur et à mesure que les données sont collectées. Cet exercice a pour but de mettre à jour la situation globale de déplacement dans la province afin de mieux orienter et renforcer la réponse humanitaire. De ce fait, l’on constate que toutes les personnes enregistrées résident avec des familles d’accueil, et la plupart d’entre elles sont originaires de la province du Wadi-Fira et ont été contraintes de fuir généralement le Nord Darfour pour se réfugier au Tchad. Ainsi, ces ménages ont souligné des besoins importants en nourriture (91%), abris (76%) et argent liquide (72%).

Cette analyse porte sur les données recueillies du 1er au 30 juin 2024, auprès de 5 523 ménages situés dans des communautés transfrontalières, représentant une portion des populations de ces zones. Parmi ces ménages, 61,9 pour cent comptent des enfants de moins de cinq ans, totalisant 4 838 enfants répartis comme suit : 2 219 à Busoni, 1 541 à Rugombo,  660 à Mabanda et 418 à Mutimbuzi. Ces chiffres permettent de dresser un portrait partiel mais utile de la situation sanitaire et de l'accès aux services de vaccination. Environ 59 pour cent des ménages enquêtés indiquent que le trajet pour atteindre le centre de santé le plus proche est supérieur à 30 minutes, ce qui peut constituer un obstacle à l'accès régulier aux soins de santé. Malgré ces défis, 74,8 pour cent des enfants disposent d'un carnet de vaccinations, ce qui est crucial pour le suivi de la vaccination infantile. Il est à noter que cette collecte de données est continue et que les résultats présentés ici reflètent uniquement les informations obtenues à ce stade. Environ 3 pour cent des ménages signalent que les croyances religieuses constituent un obstacle majeur à la vaccination. Cependant, une proportion de 88,9 pour cent des ménages affirme que la vaccination est en cours ou déjà achevée. Concernant les enfants zéro dose, 0,4 pour cent des enfants de moins de cinq ans, soit 19 enfants, n'ont jamais reçu de vaccin. Ces cas sont répartis de manière inégale entre les différentes communes: 8 enfants à Rugombo, 5 enfants à Mutimbuzi, 4 enfants à Mabanda et 2 enfants à Busoni, nécessitant des interventions ciblées. Enfin, parmi les adultes, 90,4 pour cent des membres de ménage âgés de 18 ans et plus n'ont pas été vaccinés contre la Covid-19. Les principales raisons évoquées sont le manque d'information (46,5%) et la disponibilité limitée des vaccins (43,6%).

La DTM Burundi a le plaisir de vous partager (dans le lien ci-dessus) des informations sur les urgences qui se sont produites au Burundi en dates du 16 decembre au 28 décembre 2024. La DTM a identifié 2 168 personnes affectées dont 664 personnes déplacées par les pluies torrentielles, les vents violents et inondations dans les provinces de Bujumbura Rural et Bujumbura Mairie

Cette analyse porte sur les données recueillies du 1er au 31 mai 2024, auprès de 7 214 ménages situés dans des communautés transfrontalières, représentant une portion des populations de ces zones. Parmi ces ménages, 63 pour cent comptent des enfants de moins de cinq ans, totalisant 6 394 enfants répartis comme suit : 2 951 à Busoni, 1 425 à Mutimbuzi, 1 215 à Rugombo et 803 à Mabanda. Ces chiffres permettent de dresser un portrait partiel mais utile de la situation sanitaire et de l'accès aux services de vaccination. Environ 68,8 pour cent des ménages enquêtés indiquent que le trajet pour atteindre le centre de santé le plus proche est supérieur à 30 minutes, ce qui peut constituer un obstacle à l'accès régulier aux soins de santé. Malgré ces défis, 73,5 pour cent des enfants disposent d'un carnet de vaccinations, ce qui est crucial pour le suivi de la vaccination infantile. Il est à noter que cette collecte de données est continue et que les résultats présentés ici ne reflètent uniquement les informations obtenues à ce stade. Environ 3,4 pour cent des ménages ayant des enfants de moins de cinq ans signalent que le manque de temps est un obstacle majeur à la vaccination. Cependant, une proportion de 91,8 pour cent des ménages ayant des enfants de moins de cinq ans signalent que la vaccination de leurs enfants est en cours ou déjà achevée. Concernant les enfants zéro dose, 0,4 pour cent des enfants de moins de cinq ans, soit 23 enfants, n'ont jamais reçu de vaccin. Ces cas sont répartis de manière inégale entre les différentes communes : 10 enfants (0,2%) à Mutimbuzi, 10 enfants (0,2%) à Rugombo et 3 enfants (0,1%) à Mabanda nécessitant des interventions ciblées. Aucun enfant non vacciné n’a été signalé en commune de Busoni. Enfin, parmi les adultes, 89,6 pour cent des membres de ménage âgés de 18 ans et plus n'ont pas été vaccinés contre la Covid-19. Les principales raisons évoquées sont le manque d'information (59,0%) et la disponibilité limitée des vaccins (26,8%).