La République centrafricaine (RCA) souffre d’instabilité depuis deux décennies. La dernière crise atteignant le pays a débuté en 2012, suite à une prise du pouvoir violente, et a depuis évolué en un état d’insécurité et de fragilité permanent, découlant d’une crise complexe de long-terme qui s’est étendue dans les pays voisins. Cette dernière est caractérisée par des rivalités pour le pouvoir parmi les élites du pays, l’absence d’institutions étatiques et d’investissement d’argent public, des tensions inter-ethniques et inter-religieuses et la lutte pour le contrôle de ressources. Plus récemment, la partie à l’est du pays est affectée par la crise ayant éclaté mi-avril 2023 au Soudan, témoignant d’un nombre croissant de personnes déplacées. En octobre 2023, il est dénombré un total de 3 923 951 individus affectés, y compris 488 866 personnes déplacées internes (PDI) (13% de la population déplacée), 2 125 798 retournés anciennes PDI (54%), 513 037 retournés de l’étranger (13%) et 796 250 réfugiés (20%). En RCA, les personnes retournées, anciennement déplacées internes, représentent la majeure partie de la population affectée. Les réfugiés centrafricains ont pris principalement refuge au Cameroun (353 701 individus ou 44% des réfugiés), en République Démocratique du Congo (RDC) (211 963 individus ou 27% des réfugiés) et au Tchad (128 619 individus ou 16% des réfugiés). Néanmoins, 18 597 réfugiés centrafricains sont encore dénombrés au Soudan (2% des réfugiés). Depuis le début de la crise Soudanaise, ce sont 15 335 individus qui sont entrés en RCA traversant la frontière d’Am-Dafock. Le pays est le refuge d’individus de pays voisins avec 48 052 refugiés venus du Soudan (37 549 individus), de la RDC (6 411), du Sud Soudan (2 747 individus) et du Tchad (1 345).

Cette carte présente la situation de déplacement par commune du département de l'Ouest en novembre 2023.

Cette carte présente le changement du nombre des PDIs dans les quartiers de la ZMPP, entre le Round 4 (juin 2023) et Round 5 (Novembre 2023)

Cette carte présente les changements des nombres des PDIs dans les sites de la ZMPP, entre le Round 4 (juin 2023) et Round 5 (novembre 2023)

Cette carte présente le changement du nombre des PDIs dans les familles d'accueil des quartiers de la ZMPP, entre le round 4 (juin 2023) et le round 5 (novembre 2023)

Cette carte montre les différents types des sites accueillant les PDIs dans la ZMPP. Les écoles constituent une importante partie des sites.

Cette carte présente la situation générale de déplacement dans les quartiers de la ZMPP, en montrant les proportions des PDIs dans les sites, dans les familles d'accueil ainsi que les retournés anciennes PDI

Cette carte présente les provenances des PDIs par leurs communes d'accueil dans le département de l'Ouest

Cette carte présente les années de déplacement des PDIs dans les quartiers où ces personnes sont accueillies actuellement dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince

Sep 30 2023
- Survey
- Flow Monitoring
Suite à la transmission des informations par les sentinelles aux points focaux des organisations pastorales (COPAFIB) et après la vérification de ces alertes, des actions sont entreprises par différents acteurs locaux afin d’apporter des solutions pour atténuer la situation conflictuelle indiquée par les « alertes événements ». De ce fait, aux types d’alertes correspondent des actions de résolution ou de prévention des conflits liées aux mouvements de transhumance. Ces actions constituent des réponses aux alertes. Ce rapport présente les principaux résultats de la collecte réalisée pendant le mois de septembre 2023 dans les provinces du Ouaddaï, Sila et Salamat.
Pendant la période de septembre 2023, aucune alerte « prévention » n’a été signalée dans les provinces couvertes. En effet, toutes les alertes répertoriées étaient liées à des événements. Ces événements ont entrainé des conséquences considérables dont la perte de 116 vies humaines et 80 personnes blessées.
Durant la période de cette collecte trois alertes de type événement ont été enregistrées dont des tensions intercommunautaires (34%), de conflit agro-pastoral (33%) et autre type de conflit (33%) survenus suite à des dégâts dans les champs alentours par groupes pastoraux (34%), vol des bétails (33%) et interdiction de l’utilisation des couloirs de transhumance officiel (33%). Par ailleurs, les acteurs impliqués dans ces conflits sont en grande partie des groupes pastoraux en transhumance, des agriculteurs et des éleveurs venus des environs mais aussi des groupes d’individus armés non étatique. Ainsi, parmi les conflits répertoriés, 33 pour cent ont été résolus avec l’implication des autorités locales et/ou nationales (100%) à travers notamment la médiation sociale et l’assistance de la communauté avoisinant l’événement.