
Jun 30 2023
- Survey
- Site Assessment
Depuis le début de l'année 2022, les régions de Ménaka et de Gao au Mali, ainsi que les régions des trois frontières au Niger et au Burkina Faso, connaissent une escalade de la violence causée par les intérêts d'expansion territoriale des groupes armés non-étatiques.
En décembre 2022, les équipes DTM avaient enregistré dans la région de Ménaka un total de 30 928 Personnes Déplacées Internes (PDI), puis en avril 2023, un total de 38 804 PDI, soit une hausse de 25 pour cent. En début juin 2023, l’enregistrement biométrique a été lancé dans la région de Ménaka pour identifier les bénéficiaires, fournir une nouvelle base de référence complète sur les mouvements de population et identifier les besoins urgents des personnes déplacées. Avec le système de la biométrie, en juin, les équipes DTM ont enregistré 40 570 individus. Ce rapport présente les résultats d’une évaluation des besoins effectuée auprès de ces ménages déplacés dans les régions de Gao et Ménaka. Il donne notamment les informations sur les caractéristiques démographiques des ménages déplacés, la situation en termes d’existant et de besoins en abris et biens non alimentaires, en éducation, en santé et en eau, hygiène et assainissement.

Jun 30 2023
- Survey
- Site Assessment
La situation sécuritaire dans certaines zones situées au Centre du pays reste toujours une grande préoccupation pour les populations vivant dans ces localités. Les moyens de subsistance des ménages vivant dans ces zones proviennent principalement des activités agrosylvopastorales. Les tensions sécuritaires poussent la plupart à quitter leur zone d’origine et à devenir très vulnérable en milieu urbain. En avril, le rapport DTM avait recensé au total plus de 161 000 PDI à Bandiagara, Douentza et Mopti, soit 42 pour du total des PDI enregistrées au niveau national. La majorité des personnes identifiées dans les sites de déplacement et dans les villages sont des enfants mineurs et des femmes.
Les acteurs humanitaires et de développement sont mobilisés autour des différentes formes d’assistances à apporter auprès des personnes dans le besoin. Durant le mois de juin 2023, la DNDS en collaboration avec l’OIM a mis en oeuvre une enquête ménage dans les régions de Mopti, Douentza et Bandiagara. Elle a touché au total 1340 ménages répartis dans 20 communes. Cette enquête vise à donner une situation détallée sur les besoins sectoriels des ménages.

Jun 30 2023
- Flow Monitoring
Afin de mieux comprendre les mouvements et tendances migratoires en Afrique de l’Ouest et du Centre, l’OIM, à travers la Matrice de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix, DTM), met en œuvre l’activité de Suivi des flux de populations (Flow Monitoring, FM).
Le suivi des flux de populations est un travail de collecte des données qui vise à identifier des zones sujettes aux migrations internes et transfrontalières et à mettre en lumière les caractéristiques et les parcours des personnes passant par ces zones. Il est mis en œuvre en étroite collaboration avec les autorités et des partenaires nationaux et locaux, à travers deux outils: l’enregistrement des flux (Flow Monitoring Registry, FMR) et les enquêtes individuelles (Flow Monitoring Survey, FMS).
Le suivi des flux de populations récolte ainsi des données sur les flux et tendances migratoires, les profils des voyageurs et les parcours et intentions des migrants, afin de fournir une meilleure compréhension des mobilités en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Au Burkina Faso, la DTM recueille des données au niveau de 4 Points de suivi des flux (Flow Monitoring Points, FMP) que sont Fada N’Gourma, Cinkansé, Faramana et Yendéré répartis dans 4 régions afin d’obtenir une meilleure compréhension de l’ampleur, des tendances, des caractéristiques socio-démographiques et des parcours des flux de voyageurs traversant ces différents points. Ce rapport présente les données clés collectées entre avril et juin 2023 au niveau des quatre FMP.
La République centrafricaine (RCA) souffre d’instabilité depuis deux décennies. La dernière crise atteignant le pays a débuté en 2012, suite à une prise du pouvoir violente, et a depuis évolué en un état d’insécurité et de fragilité permanent, découlant d’une crise complexe de long-terme qui s’est étendue dans les pays voisins. Cette dernière est caractérisée par des rivalités pour le pouvoir parmi les élites du pays, l’absence d’institutions étatiques et d’investissement d’argent public, des tensions inter-ethniques et inter-religieuses et la lutte pour le contrôle de ressources. Plus récemment, la partie à l’est du pays est affectée par la crise ayant éclaté mi-avril 2023 au Soudan, témoignant d’un nombre croissant de personnes déplacées. En juillet 2023, il est dénombré un total de 3 831 877 individus affectés, y compris 485 825 personnes déplacées internes (PDI) (13% de la population déplacée), 2 063 885 retournés anciennes PDI (54%), 503 019 retournés de l’étranger (13%) et 779 148 réfugiés (20%). En RCA, les personnes retournées, anciennement déplacées internes, représentent la majeure partie de la population affectée. Les réfugiés centrafricains ont pris principalement refuge au Cameroun (350 428 individus ou 45% des réfugiés), en République Démocratique du Congo (RDC) (210 552 individus ou 27% des réfugiés) et au Tchad (127 934 individus ou 16% des réfugiés). Néanmoins, 24 370 réfugiés centrafricains sont encore dénombrés au Soudan (3% des réfugiés). Depuis le début de la crise Soudanaise, c’est 4 071 Centrafricains qui sont revenus au pays en traversant la frontière d’Am-Dafock, représentant 4 pour cent des retours de l’étranger. De plus, la RCA est le refuge d’individus de pays voisins avec 33 209 refugiés venus du Soudan (22 768 individus), de la RDC (6 384), du Sud Soudan (2 726 individus) et du Tchad (1 331).
La région du Sahel central, et plus particulièrement la zone du Liptako Gourma, qui enjambe le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est témoin d’une crise complexe qui comprend comme enjeux une compétition grandissante pour le contrôle des ressources; des bouleversements climatiques; une croissance démographique galopante; des niveaux élevés de pauvreté; l’absence d’opportunités économiques; des tensions communautaires; l’absence de présence étatique et le manque de services sociaux de base; ainsi que des violences provoquées par des réseaux de crime organisé et des groupes armés non-étatiques. La crise a engendré des déplacements importants de populations dans les pays concernés et affecte, par ailleurs, des pays voisins tels que la Mauritanie ou les pays côtiers.
En juillet 2023, 2 911 228 individus ont été déplacés, y compris 2 614 709 personnes déplacées internes (90% de la population affectée) et 296 519 réfugiés (10% de la population affectée). Soixante-douze pour cent des individus déplacés (2 098 917 personnes) se situaient au Burkina Faso, 15 pour cent résidaient au Mali (437 842 personnes), 8 pour cent au Niger (233 041 personnes) et 3 pour cent en Mauritanie (101 844 personnes). Le recent déversement de cette crise vers les pays côtiers, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin, fait prevue d’un nombre croissant de réfugiés arrivant du Sahel central vers ces pays et, à l’interne, des populations déplacées. En juillet, sont recensés 39 584 individus affectés par le déplacement dans ces quatre pays réunis (2 293 au Bénin, 6 316 en Côte d’Ivoire, 6 598 au Ghana et 24 377 au Togo) dont un total de 10 397 déplacés internes. D’autres estimations portent à 63 831 le nombre de réfugiés vivant dans ces quatre pays (10 000 au Bénin, 25 719 en Côte d’Ivoire, 8 112 au Ghana et 20 000 au Togo)*.
La crise dans le Bassin du lac Tchad est le résultat d’une combinaison complexe d’une multitude de facteurs, y compris un conflit armé impliquant des groupes armés non-étatiques, des niveaux extrêmes de pauvreté, un développement peinant, et des bouleversements climatiques, qui ont conduit à des déplacements importants de populations. En juillet 2023, le Cameroun, le Chad, le Niger et le Nigéria accueillaient un total de 6 065 751 individus affectés par la crise, dont des personnes déplacées internes (PDI), des retournés (anciennes PDI et retournés de l’étranger) et des réfugiés (vivant en et hors des camps). Douze pour cent des individus affectés (748 764 personnes) résidaient au Cameroun, 5 pour cent au Tchad (307 326 personnes), 7 pour cent au Niger (422 366 personnes) et enfin, 76 pour cent au Nigéria (4 587 295 personnes). De façon générale, les nombres montrent une augmentation de PDI et de retournés anciens déplacés internes depuis décembre 2022 dans la région, de respectivement 5 et 12 pour cent. Les PDI ont augmenté au Cameroun (+11%), au Tchad (+8%) et au Niger (+2%), mais ils ont diminué au Nigéria (-3%). Les nombres de retournés de l’étranger et de réfugiés ont légèrement diminué dans la région depuis décembre 2022, de 1 et 5 pour cent respectivement.
La République Centrafricaine (RCA) souffre d’instabilité depuis deux décennies. La dernière crise atteignant le pays a débuté en 2012, suite à une prise du pouvoir violente, et a depuis évolué en un état d’insécurité et de fragilité permanent, découlant d’une crise complexe de long-terme qui s’est étendue dans les pays voisins. Cette dernière est caractérisée par des rivalités pour le pouvoir parmi les élites du pays, l’absence d’institutions étatiques et d’investissement d’argent public, des tensions inter-ethniques et inter-religieuses et la lutte pour le contrôle de ressources. Plus récemment, la partie à l’est du pays est affectée par la crise ayant éclaté mi-avril 2023 au Soudan, témoignant d’un nombre croissant de personnes déplacées. En juin 2023, il est dénombré un total de 3 819 924 individus affectés, y compris 474 822 personnes déplacées internes (PDI) (13% de la population déplacée), 2 063 885 retournés anciennes PDI (54%), 503 019 retournés de l’étranger (13%) et 778 198 réfugiés (20%). En RCA, les personnes retournées, anciennement déplacées internes, représentent la majeure partie de la population affectée. Les réfugiés centrafricains ont pris principalement refuge au Cameroun (350 428 individus ou 45% des réfugiés), en République Démocratique du Congo (RDC) (210 238 individus ou 27% des réfugiés) et au Tchad (127 934 individus ou 16% des réfugiés). Néanmoins, 24 370 réfugiés centrafricains sont encore dénombrés au Soudan (3% des réfugiés). Depuis le début de la crise Soudanaise, c’est 4 071 Centrafricains qui sont revenus au pays en traversant la frontière d’Am-Dafock, représentant 4 pour cent des retours de l’étranger. De plus, la RCA est le refuge d’individus de pays voisins avec 32 617 refugiés venus du Soudan (22 185 individus), de la RDC (6 384), du Sud Soudan (2 717 individus) et du Tchad (1 331).

Ce document présente une collection de cartes issues des données collectées lors la quatrième phase (Round 4) des évaluations sur la situation de déplacement dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPP). Les évaluations se sont déroulées du 03 juin au 03 juillet 2023 dans les quartiers et sites d’accueil des populations déplacées internes et retournées. Dans ces lieux, les données ont été collectées à travers des interviews avec des informateurs clés ainsi que des observations directes. Ce rapport permet de cartographier dans la ZMPP le nombre des personnes déplacées internes et retournées, leurs profils, leurs intentions ainsi que les différents besoins sectoriels.

Jul 03 2023
- Mobility Tracking
- Site Assessment
- Baseline Assessment
- Village Assessment
Ce document présente une collection de cartes issues des données collectées lors la quatrième phase (Round 4) des évaluations sur la situation de déplacement dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPP). Les évaluations se sont déroulées du 03 juin au 03 juillet 2023 dans les quartiers et sites d’accueil des populations déplacées internes et retournées. Dans ces lieux, les données ont été collectées à travers des interviews avec des informateurs clés ainsi que des observations directes. Ce rapport permet de cartographier dans la ZMPP le nombre des personnes déplacées internes et retournées, leurs profils, leurs intentions ainsi que les différents besoins sectoriels.

Aug 22 2023
- Survey
- Mobility Tracking
- Baseline Assessment
Depuis 2014, la région de l’Extrême-Nord du Cameroun est victime d’attaques de groupes armées non-étatiques, a quoi s’ajoutent des catastrophes et des conflits intercommunautaires qui ont créé des crises humanitaires marquées par des mouvements de populations. Des mouvements de retour et des déplacements de courte ou de longue durée sont signalés dans les différents départements de la région. Une proportion importante de personnes déplacées internes, de retournés et de réfugiés hors camp vivent encore dans les localités où les conditions de protection et d’assistance sont inadéquates. Le reste de la population déplacée est dispersée dans les zones rurales et urbaines, en familles d’accueil ou dans des sites spontanés de déplacement. Malgré l’amélioration des conditions de sécurité dans certaines localités ayant permis le retour de certains ménages, des nombreux obstacles persistent les empêchant de trouver des solutions durables à leur déplacement.
Afin de trouver des solutions durables aux populations mobiles et vulnérables – que ce soit par le retour dans les communautés d’origine ou de départ, l’intégration locale ou la réinstallation – et de prévenir de nouveaux déplacements dans la région de l’Extrême-Nord, il est essentiel de comprendre les niveaux relatifs de stabilité dans les lieux accueillant des populations mobiles. Par conséquent, l’OIM a lancé la collecte de données sur l’Indice de Stabilité (IS) pour évaluer la stabilité de ces zones accueillant des populations déplacées. L’IS cherche à comprendre quels facteurs influencent la stabilité d’un lieu, ce qui peut guider les interventions programmatiques prioritaires en synergie entre l’action humanitaire, de paix et de développement (Humanitarian Peace and Development Nexus) afin de renforcer la résilience et la stabilité des populations, de fournir des solutions durables et de prévenir de futurs déplacements forcés.