La crise dans le Bassin du lac Tchad est le résultat d’une combinaison complexe d’une multitude de facteurs, y compris un conflit armé impliquant des groupes armés non-étatiques, des niveaux extrêmes de pauvreté, un développement peinant, et des bouleversements climatiques, qui ont conduit à des déplacements importants de populations. En septembre 2023, le Cameroun, le Chad, le Niger et le Nigéria accueillaient un total de 5 949 994 individus affectés par la crise, dont des personnes déplacées internes (PDI), des retournés (anciennes PDI et retournés de l’étranger) et des réfugiés (vivant en et hors des camps). Treize pour cent des individus affectés (750 373 personnes) résidaient au Cameroun, 5 pour cent au Tchad (307 517 personnes), 7 pour cent au Niger (430 748 personnes) et enfin, 75 pour cent au Nigéria (4 461 356 personnes). De façon générale, les nombres montrent une augmentation de PDI et de retournés anciens déplacés internes depuis décembre 2022 dans la région, de respectivement 4 et 11 pour cent. Les PDI ont augmenté au Cameroun (+11%), au Tchad (+8%) et au Niger (+2%), mais ont diminué au Nigéria (-7%). Les nombres de retournés de l’étranger et de réfugiés ont légèrement diminué aussi depuis décembre 2022, de 3 pour cent chacun.
La République centrafricaine (RCA) souffre d’instabilité depuis deux décennies. La dernière crise atteignant le pays a débuté en 2012, suite à une prise du pouvoir violente, et a depuis évolué en un état d’insécurité et de fragilité permanent, découlant d’une crise complexe de long-terme qui s’est étendue dans les pays voisins. Cette dernière est caractérisée par des rivalités pour le pouvoir parmi les élites du pays, l’absence d’institutions étatiques et d’investissement d’argent public, des tensions inter-ethniques et inter-religieuses et la lutte pour le contrôle de ressources. Plus récemment, la partie à l’est du pays est affectée par la crise ayant éclaté mi-avril 2023 au Soudan, témoignant d’un nombre croissant de personnes déplacées. En septembre 2023, il est dénombré un total de 3 923 458 individus affectés, y compris 488 866 personnes déplacées internes (PDI) (13% de la population déplacée), 2 125 798 retournés anciennes PDI (54%), 513 037 retournés de l’étranger (13%) et 795 575 réfugiés (20%). En RCA, les personnes retournées, anciennement déplacées internes, représentent la majeure partie de la population affectée. Les réfugiés centrafricains ont pris principalement refuge au Cameroun (352 938 individus ou 44% des réfugiés), en République Démocratique du Congo (RDC) (211 366 individus ou 27% des réfugiés) et au Tchad (128 083 individus ou 16% des réfugiés). Néanmoins, 24 370 réfugiés centrafricains sont encore dénombrés au Soudan (3% des réfugiés). Depuis le début de la crise Soudanaise, ce sont 15 335 individus qui sont entrés en RCA traversant la frontière d’Am-Dafock. Le pays est le refuge d’individus de pays voisins avec 45 286 refugiés venus du Soudan (34 796 individus), de la RDC (6 405), du Sud Soudan (2 741 individus) et du Tchad (1 344).

Oct 17 2023
- Mobility Tracking
- Event Tracking
Ces informations ont été recueillies à la suite des attaques armées qui ont eu lieu dans la commune de Port-au-Prince depuis 13 octobre 2023, dans le quartier de St Jean Bosco – Portail St Joseph (section communale 1re Section Turgeau). Cette attaque a causé les déplacements de habitants de ce quartier vers 12 quartiers différents et 4 sites spontanés. Au total, 4 500 personnes, réparties en 1 077 ménages, se sont déplacées. Parmi elles, 3 594 personnes (80%) ont trouvé refuge dans des sites et le reste dans des familles d’accueil. Ces données ont été collectées auprès d’informateurs clés à travers des interviews téléphoniques.

Aug 31 2023
- Mobility Tracking
- Baseline Assessment
Depuis 2014, le Cameroun est l’objet d’attaques perpétrées par des groupes armés non-étatiques. Les attaques et les menaces récurrentes continuent de provoquer des déplacements de populations vivant dans la région de l’Extrême-Nord. Du fait de sa situation géographique et culturelle, et notamment sa proximité avec le Nigéria et le Tchad, la région a subi des dégâts matériels et humains importants.
En réponse, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) déploie, depuis novembre 2015, la Matrice de suivi des déplacements (Displacement Tracking Matrix (DTM), en anglais), un outil qui collecte des données sur les tendances de déplacement ainsi que les besoins humanitaires multisectoriels des personnes affectées par les crises. A travers sa composante du suivi des déplacements, la DTM collecte des données auprès d’informateurs clés (autorités locales, chefs de communautés, représentants de déplacés, gestionnaires de sites) au sein des localités et sites d’accueil des déplacés, retournés et réfugiés hors camp. Ces informations sont analysées et partagées avec la communauté humanitaire afin d’orienter les programmes de réponse ou des évaluations sectorielles plus approfondies.
Ce tableau de bord fournit la situation de déplacement dans 1 283 localités cibles (dont 1 131 villages et 152 sites spontanés) accueillant les personnes déplacées internes (PDI), retournées et réfugiées hors camp. La collecte de données a été réalisée auprès de 3 715 informateurs clés entre le 18 et le 29 août 2023 dans les six départements (Diamaré, Logone-Et-Chari, Mayo-Danay, Mayo-Kani, Mayo Sava et Mayo-Tsanaga) de la région de l’Extrême-Nord.
- Mobility Tracking
- Event Tracking
Oct 15 2023
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Population Groups
Survey Methodology
Unit of Analysis Or Observation
Type of Survey or Assessment
Keywords
Geographical Scope
Administrative boundaries with available data
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Aug 31 2023
- Other
- Flow Monitoring
Depuis quelques années, de plus en plus de personnes empruntent la Route Atlantique Ouest Africaine
(WAAR). Cette route migratoire, qui avait été particulièrement active en 2006, est redevenue une route
fréquemment empruntée par les migrants. Ainsi, en 2019, année de référence de cette activité, 2 687
migrants sont arrivés aux îles Canaries (Espagne). Année après année, le nombre de migrants arrivant
irrégulièrement aux îles Canaries ne cesse d’augmenter. Entre janvier et aout 2023, 11 439 migrants sont
arrivés de manière irrégulière aux îles Canaries. Cependant, au cours de la même période en 2022, on
dénombrait 10 637 arrivées. Ceci représente une augmentation de 8 pour cent (Source : ministère de
l’Intérieur Espagnol).
Les migrants quittent généralement les côtes du Maroc ou de la Mauritanie vers les îles Canaries.
Cependant, les départs sont souvent préparés depuis les côtes du Sénégal et le voyage vers les îles Canaries
comprend souvent plusieurs étapes intermédiaires.
Depuis octobre 2020, l’OIM réalise un suivi des principaux lieux de départ de bateaux en direction des îles
Canaries (Espagne). Ce rapport présente les principales données collectées, la méthodologie employée et
les autres évènements identifiés par les enquêteurs le long des côtes sénégalaises.

Aug 31 2023
- Survey
- Flow Monitoring Survey
- Flow Monitoring
La Mauritanie est un pays particulièrement vulnérable aux risques de catastrophes telles que les sécheresses et les inondations. Dans le contexte du changement climatique, le pays a connu ces dernières années des événements environnementaux extrêmes se matérialisant par des sécheresses prolongées, des inondations et des feux de brousses ravageant d’importantes surfaces de terres agricoles. Face à cette situation et à une menace toujours présente, il est devenu urgent de prévenir ces catastrophes et de renforcer la capacité des différents acteurs intervenant dans la réduction des risques de catastrophe et la gestion des catastrophes à faire face aux menaces. C’est dans ce cadre que dans le projet visant la réduction des risques de catastrophes, financé par la protection civile et l’aide humanitaire de l’Union Européenne, un réseau d’informateurs clés (au niveau communautaire) et un système d’alertes précoces sur les risques de catastrophes ont été mis en place au niveau de dix villages de la moughataa (département) de Bassikounou et de dix autres dans la moughataa de Adel Bagrou. Ces informateurs clés remontent les informations (alertes météos, risques de sécheresses, etc.) vers un point focal des alertes
qui se charge de vérifier la véracité et la pertinence de l’information avant d’en informer les services techniques compétents.

Aug 31 2023
- Survey
- Flow Monitoring
La transhumance est une méthode d’élevage par laquelle les éleveurs accompagnent leurs troupeaux à la recherche de pâturages et de points d’eau. Elle est aussi une forme de mobilité qui consiste en un déplacement saisonnier des troupeaux d’une région à une autre, par des éleveurs ayant une résidence permanente. Par ailleurs, le changement climatique, la situation économique morose et la compétition sur les ressources naturelles ont accentué ce phénomène, amenant les transhumants à parcourir de plus longues distances. Des couloirs de passage sont aménagés pour faire place au passage des animaux dans les zones de culture ou pour leur offrir un accès à l’eau. Le déplacement des troupeaux le long de ces couloirs peut affecter les récoltes des paysans. Ces dernières années, la forte pression sur les ressources tend à dégrader les rapports entre éleveurs et agriculteurs. Ainsi, les conflits entre agriculteurs et éleveurs le long des couloirs de transhumance sont devenus de plus en plus récurrents. Pour fournir plus d’informations sur les mouvements de transhumance, l’OIM a développé l’outil de Suivi de transhumances (Transhumance Tracking Tool, TTT). Ce rapport présente le résultat des collectes effectuées par les énumérateurs au niveau des points stratégiques dans les provinces du Ouaddaï, Sila et Salamat, dans le but de comptabiliser le nombre d'animaux passant au niveau de l’est du Tchad entre les mois de juin et d’août 2023.

Oct 09 2023
- Mobility Tracking
- Event Tracking
Le suivi des urgences a pour but de recueillir des informations sur les mouvements importants et soudains, ainsi que sur des urgences sécuritaires et climatiques. Les informations sont recueillies par le biais d'entretiens avec des informateurs clés ou d'observations directes. Ce tableau de bord présente les informations sur les mouvements de réfugiés tchadiens ayant quitté la souspréfecture de N’guiguimi (Niger) pour la sous-préfecture de Daboua durant la période d’août à octobre 2023.
- Suite à la multiplication d’enlèvements de personnes survenus dans les localités de Djaikimé, Malliyari, Koulbou-Koura, Gaouri et Kimena (sous-préfecture de N’guiguimi), un total de 497 ménages (2 565 individus) réfugiés tchadiens ont quitté ces localités pour s’installer dans les sites de Daboua Ecole, Djilkori, Tchaounarom, Malkaouri et Taloua, situés dans la sous-préfecture de Daboua.
- Suite aux attaques armées perpétrées par des groupes armés en octobre près du village de Kimena, 20 ménages (50 individus), ont quitté d’une manière préventive ce village (sous-préfecture de N’guiguimi) et se sont réfugiés le 9 octobre 2023 dans le site de Ngarana 3 (sous-préfecture de Daboua).

Jun 30 2023
- Survey
- Flow Monitoring Survey
- Flow Monitoring
Ce rapport met en exergue les principaux résultats issus de l’enregistrement de flux de migrants et des enquêtes individuelles effectués par la DTM auprès des migrants transitant aux différents points de suivi de flux (FMP) du Mali au cours du deuxième trimestre de l’année 2023.
Les différents résultats témoignent du fait que le Mali soit l’une des principales routes empruntées par les migrants en Afrique de l’Ouest. En effet, la diversité des nationalités observées, des routes empruntées, des pays de provenance et de destination, démontrent la place prépondérante qu’occupe le Mali dans les mobilités en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Les problématiques de la traite des personnes, du trafic illicite de migrants, de vulnérabilités, ainsi que l’insécurité observée de jour en jour sur les routes migratoires, auxquelles sont exposées les migrants restent des facteurs sur lesquels peu d’information sont fournies. La forme d’exploitation principale observée au cours de ce trimestre était le travail forcé des migrants. Ce type d’exploitation est fortement lié à la non-possession de documents d’identification par le migrant, qui l’expose au risque d’abus.
Aussi, bien que le changement climatique soit un facteur de la migration au cours de ce trimestre, il semble être statistiquement lié au motif économique.